Adventures of Batman and Robin
Maître Jedi des requêtes SQL.
Les jeux qui m'ont marqué:Half-life, Tomb Raider, FFVII, Diablo, Derrick : meurtre dans un parterre de fleurs
The Adventures of Batman and Robin est un Run and Gun nerveux et ardu offrant quelques effets visuels saisissants avec un gameplay parfois aux fraises sur une Megadrive vieillissante.
Après Batman sur CPC, Batman sur Gameboy et Batman Return encore sur Gameboy, on allait pas s'arrêter en si bon chemin avec le plus "Dark" des super héros, l'homme chauve-souris, la bête noire des truands de Gotham. Et quoi de mieux que d'inviter dans l'aventure le plus célèbre des side-kicks pour compléter le tableau, à savoir le petit ROBIN!
Cerise sur le gâteau le jeu est jouable en coopération à 2, un joueur jouant Batman et l'autre Robin.
The Adventure of Batman and Robin est un jeu sorti en fin de génération 16-bits aussi bien chez Nintendo (1994) que chez SEGA (1995). Si les jeux partagent le même nom, ils sont en réalité complètement différents dans leur approche.
Le jeu de Nintendo est un BEAT THEM ALL assez classique et lent alors que le titre de SEGA se distingue par son originalité autant que par son rythme infernal et ses prises de liberté par rapport au matériau d'origine. Cerise sur le gâteau, il est possible d'incarner, en plus du chevalier noir, le fameux Robin.
Par ailleurs s'apparentant plus à un Run and Gun à la Super Probotector affublé d'une difficulté particulièrement relevée, pour ne pas dire abusée, le jeu de Clockwork Tortoise (sur Megadrive donc) est un véritable défi pour l'époque, et j'ai encore du mal à m'en remettre...
Pourtant ce que l'on retient de prime abord, c'est la beauté (n'ayant pas peur des mots) du jeu. Les développeurs n'y sont pas allés avec le dos de la cuillère. On sent qu'ils ont tiré le maximum de la Megadrive, et le résultat est tout simplement bluffant techniquement parlant, quand on connait les capacités limitées en terme de palette et et de résolution de la machine de SEGA.
Un déluge d'effets visuels
Les artistes de Clockwork Tortoise délivrent un produit d'une fluidité absolue. A l'aube de l'avènement de la Playstation, tout le monde, ou presque, a déjà cédé à la 3D et aux rêves de perspectives mouillées (?!)
Toutes les techniques permettant à l'ancestrale 2D de s'approcher de la sacrosainte 3D vont être employées sur une machine en fin de vie, ce qui soit dit en passant relevait du défi même en 1995.
La meilleure façon de "tricher" avec la perspective quand on a que la 2D pour faire rêver, c'est l'effet bien connu du Scaling de Sprite. Traduisez: le "changement d'échelle". Cela donne une sensation de profondeur aux graphismes tout plats de la 2D.
Ce n'est pas nouveau, puisque cette technique existait déjà en 1979, date à laquelle elle apparaît pour la première fois dans un jeu vidéo avec Radar Scope.
Couplé avec un frame rate démentiel et des distorsions de Sprite de grande taille, le rendu est extraordinaire même si on l'avait déjà expérimenté dans le célèbre Hang-On de SEGA sur borne d'arcade dans les années 80.
Rotation d'objets, transparence et parallaxe complètent le tableau des effets proposés par les développeurs. Là encore, rien qui n'existait pas déjà, souvenez vous la claque sur Altered Beast, un des meilleurs exemple d'effet de parallaxe dans le JV de l'ère 16-bits.
La musique du jeu n'est également pas en reste avec un chip tune poussé dans ses ultimes retranchements. D'ailleurs vous pourrez apprécier dans la vidéo ci-après la qualité de la bande son du titre.
Alors pourquoi le jeu n'a pas connu un succès aussi important que son pendant coté SNES? D'aucun diront que le gameplay sur Megadrive a été sacrifié à la tentation d'un déluge d'effets techniques, et que certes, un beau jeu ne fait pas forcement un bon jeu. C'est aussi oublier la qualité remarquable du produit sur la plateforme concurrente qui dépasse la Megadrive en cette fin d'ère 16-bits.
Un gameplay perfectible
Vous avez du mal à passer le barrage dans le niveau sous-marin des Tortues Ninja, vous ne comptez plus le nombre de manettes détruites après avoir jouer à Ecco le Dauphin ou bien vous avez revendu votre Super Nintendo après avoir été piétiné par Super Gouls n Ghosts.
Et bien vous n'avez rien vu. Ce Batman et Robin est un véritable enfer, un jeu qui en plus d'être d'une difficulté abyssale passe son temps à vous punir sans ménagement à la moindre erreur.
Si certains ennemis vous collent comme des morbacks, d'autres vous fuient comme la peste en plus de vous balancer des projectiles dans toutes les directions.
Bref, il est impossible de se poser, c'est le principe du Run and Gun certes, mais couplé à des passages à la limite du "bullet hell" c'est un peu dur à encaisser. Certaines erreurs de design auraient pu être évitées pour moins vous pourrir la vie aussi gratuitement!
Votre personnage peut sauter, faire un double saut avec un coup de pied en avant, distribuer des pains, s'accrocher mais aussi tirer des batarangs à l'infini. C'est bien le problème, la jauge de puissance qui fait que plus vous tirez rapidement, moins vos projectiles font de dégâts. Et dans un jeu où tout va à 100 à l'heure, c'est plutôt pénible de devoir attendre une à deux secondes pour recharger son tir quand chaque erreur se paye cash.
Dans leur grande mansuétude, les développeurs font lâcher aux ennemis, de temps en temps, des bonus intéressants. Mais ils sont trop peu par rapport à la durée des niveaux. C'est l'autre point sensible, la longueur des niveaux, un peu comme si les concepteurs avaient voulu prolonger artificiellement la durée de vie du jeu.
Cette longueur rend le jeu assez répétitif, les ennemis ne changeant finalement pas beaucoup d'un niveau à l'autre.
Et que dire des combats de boss interminables. Ceux-ci sont dotés d'une barre de vie digne de Yhorm le Géant et sans le Maître des Tempêtes ni Sigward de Catarina pour vous sauver les miches.
Bref, il y a beaucoup à dire sur ce gameplay imparfait qui gâche légèrement l'expérience même si, par masochisme, on y revient à chaque fois.
Conclusion et avis
Une version Mega CD verra le jour dans la foulée. Avec une capacité de stockage bien plus grande, les développeurs ont pu intégrer quelques scènes filmées, des graphisme améliorés et plus de contenu (gameplay et niveaux). Cependant la limite structurelle de la résolution de la machine de SEGA ne permet pas d'en faire une version ultime.
Malgré de bon retours critiques, le studio n'a pas pu délivrer un 2ème volet pourtant annoncé à l'époque. Et pour cause, Clockwork Tortoise a dû fermer ses portes suite à des difficultés financières, nous privant par la même occasion d'une suite qui aurait, peut-être, été plus aboutie.
Ne boudons pas notre plaisir et profitons sans modération de cette pépite, certes imparfaite mais injustement tombée dans l'oubli. C'est chose faite de notre côté, alors à vous de jouer!
Points forts
- Prouesse technique
- Rythme infernal
- Bande son
- Possibilité de jouer à 2
Points faibles
- Difficulté écœurante
- Niveaux bien trop longs, et répétitifs
- Gameplay parfois bancal
Note 70/100
Donnez votre avis 1
Jamais testé celui ci, je le note sur mon baaaaaaaaaaaaaaacklog, long comme un jour sans pain, en tant que bon fan de l'homme chauve souris
répondre à RemoVidéos
Portages, Versions et Adaptations
Screenshots
Dernière modif le 2022-01-25 15:10:22
(Dernière modif il y a plus d'un mois par nono)Vu 1307 fois
- 24h :- 7 derniers jours: (0)
- 30 derniers jours: 4
- 3 derniers mois: 56
- 1 an: 390
- année précédente : 530
-- Du même auteur: nono --
FAQ / REF / CITATIONS
The Adventures of Batman & Robin est le seul jeu développé par le studio Clockwork Tortoise. Le studio a hélas dû fermer juste après suite à des problèmes de gestion.
Seules les versions Megadrive et Mega-CD de the Adventures of Bataman & Robin ont été développées par le studio ClockWork Tortoise.
Il existe cependant une conversion GameGear mais assez différente du jeu d'origine, développée par le studio Novotrade et éditée par Sega.
Seule la version Megadrive est jouable à 2. La version SNES développée par Konami fait apparaître Robin mais uniquement comme personnage non joueur.