Castlevania Symphony of the Night
Maître Jedi des requêtes SQL.
Les jeux qui m'ont marqué:Half-life, Tomb Raider, FFVII, Diablo, Derrick : meurtre dans un parterre de fleurs
Combattez la Mort et Dracula sur Playstation dans un Castlevania flirtant avec le RPG et considéré comme l'épisode le plus abouti de la série.
Entre le vampire et le jeu vidéo, c'est une longue histoire d'amour. On ne compte plus le nombre de jeux adaptés des histoires de monstres sanguinaires en tout genre. Déjà, dès le début des années 80, les aventures textuelles sont légions. Mais c'est en 1986 que Konami donne ses lettres de noblesse aux jeux tirés des aventures du plus célèbre des buveurs de sang: Dracula.
On ne peut pas parler de Castlevania: Symphony of the night, sans évoquer les jeux qui l'ont précédé. La série canonique débute en 1986 donc, sous le nom de Castlevania, mot valise alliant Castle et Transilvania pour désigner le château de Dracula. Car oui, le méchant à abattre s'appelle Dracula et c'est un vampire. C'est sur le Famicom Computer Disk System que le jeu trouve son support d'origine. Rapidement porté sur cartouche pour la Famicom puis sur NES en 1987 aux US et 1988 en Europe, le jeu de Konami connait un succès immédiat. Et c'est loin d'être évident de se démarquer cette année là, 1986 au Japon, tant les jeux sont légions (Super Mario, Zelda, Metroid rien que sur Famicom vous imaginez!).
Rapidement il est doté d'une suite en 1987, nommée Dracula 2: Simon's Quest, dans laquelle Simon Belmont ressuscite Dracula pour mieux le tuer à nouveau. Puis en 1988, la NES s'offre son dernier opus, Dracula's Curse, sous forme de prequel.
Inutile de vous dire que ces jeux sont difficiles et même avec les mots de passe et sauvegarde arrivés tardivement, vous allez en chier.
De gauche à Droite, Castlevania et Castlevania 2: Simon's Quest. Etrangement, les couleurs du 2eme opus paraissent plus ternes. Côté gameplay le joueur commence avec le traditionnel fouet. Castlevania 3: Dracula's Curse (en bas) est connu aussi pour son improbable twist de fin...
Le tournant, pour certains, arrive en 1991 avec Super Castlevania IV, dont vous pouvez retrouver l'excellent article de Remo sur le site. Véritable démo technique de la Super NES, il offre un festival d'effet visuels parfois dispensables (les rotations d'arrière plan, le mode 7 mis en avant) mais qui scotchent toute un génération de joueurs au tout début de la vie de la console 16-bits de Nintendo.
On ne parle pas des innombrables versions, remake sur consoles portables ou micro. Mais l'épisode le plus important avant celui qui nous intéresse est certainement celui que l'on connait sous le nom de Rondo of Blood paru en 1993 sur Pc-Engine, puisque Symphony of the night (1997) en est la suite directe.
A gauche, Super Castlevania IV propose de somptueux graphismes mais améliore également le gameplay. En témoigne la possibilité de tirer dans toutes les directions, une mécanique qui bizarrement sera abandonnée dans les prochains volets. A droite, Rondo Of Blood: difficile de ne pas voir une filiation entre le jeu de la Pc-Engine et Symphony of the Night...
Castlevania: Alucard héros charismatique et bourré de talents
C'est justement dans la peau de Richter, le héros du l'opus précédent, que vous commencez l'aventure. Rapidement vous affrontez et tuez Dracula dans un déluge d'effets spéciaux puis un long générique vous explique que, 4 années après, Richter a disparu, Dracula a été ressuscité par un sombre nécromancien nommé Shaft et vous incarnez maintenant Alucard (Dracula à l'envers) le fils de Dracula. C'est beaucoup à encaisser pour un simple mortel, j'en conviens.
Alucard est donc le nouveau héros de notre aventure. Plus sophistiqué, beau gosse ténébreux aux cheveux blancs (Japon!!!) et d'une suffisance aristocratique, il dispose de tout un panel de pouvoirs qu'il acquiert au fil de l'histoire. Il gagne aussi des niveaux en tuant des monstres.
Tout d'abord les RELICS sont des pouvoirs passifs obtenus au fur et à mesure de la progression. Ils peuvent s'activer au besoin et sont indispensables pour avancer. Remarquez comme le côté RPG du jeu s'est développé depuis le second volet sur NES, premier à effleurer le genre.
Enfin la MAGIE! Notez qu'en combinant des touches façon jeu de combat, il est possible de lancer des magies! Pratique puisqu'il n'est plus nécessaire d'aller dans l'inventaire pour en changer.
Côté armes, Alucard peut porter 2 armes, une dans chaque main. On peut combiner arme offensive et défensive. Il est possible d'équiper différentes armes que vous lootez au fil de l'aventure dans des salles secrètes ou sur des mob. Donc exit le traditionnel fouet à upgrader. Cependant, vous pouvez toujours compter sur les armes spéciales comme des couteaux, des haches à lancer ou une montre pour arrêter le temps.
Une technique datée pour une 32 bit mais qui reste diablement efficace pour le genre
Alucard peut également se transformer en loup ou en chauve-souris avec les pouvoirs qui vont bien. Certainement la plus grosse nouveauté en terme de gameplay.
Le château à visiter est immense. A l'instar d'un Metroid (avec lequel il partage la paternité du genre MetroidVania) il vous faudra récupérer items et pouvoirs pour ouvrir un passage secret, une porte ou effectuer un saut plus puissant. Ainsi le château se présente comme un immense niveau unique avec des passages à débloquer au fil de votre progression et de nombreux aller-retour à faire.
Côté technique, le jeu est en 2D classique, ce qui peut paraitre un peu décevant pour la Playstation et les joueurs avides de 3D. Mais en contrepartie les effets visuels et les décors sont extraordinaires, ce qui en fait certainement le plus beau des Castlevania du moment. D'ailleurs il suffit de voir plus tard les malheureuses tentatives en 3D pour se convaincre que la 2D ou même la 2,5D sont bien plus appropriées pour un bon Castletroid!
Grâce au CD-ROM et sa quantité de mémoire faramineuse pour l'époque, les développeurs ont pu intégrer une foule de musiques somptueuses qui collent impeccablement à l'ambiance crépusculaire.
Symphony of the Night, une œuvre majeure mais unique de la saga
La Saturn aura droit à une version malheureusement bâclée, Akumajou Dracula X, au grand dam des possesseurs de la console de SEGA. De nombreuses rééditions seront proposées sur les futures machines, toujours issues de la version Playstation, celle de la Saturn restant unique en son genre.
Pourtant bourré de qualité, SothN demeure une œuvre unique de la série des Castlevania. Il faudra se contenter d'un épisode sorti sur GBA, toujours en 1997. Suite spirituelle de SothN, Harmony of Dissonance partage nombre de codes avec son ainé sans le trahir pour autant, comme son système de leveling, le sound desing, le visuel ultra léché ou même son rythme soutenu.
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Conclusion et avis
Les jeux Castlevania sont connus pour leur design très caractéristique, dont les fondamentaux sont présents dès le début de la série, même s'ils ont également su évoluer au fil des épisodes, et particulièrement dans Symphony of the Night.
Cet opus choisit à raison de rester sur ses acquis: une 2D magnifique, une ambiance sonore unique et une progression plus accessible que les titres précédents.
Cependant le terminer vous prendra un certain temps. En effet un twist incroyable vous obligera à reparcourir le château à un moment, mais je vous laisse le découvrir par vous même, vous allez en être tout "retourné".
Enfin, la suite très attendue sur N64 aura beaucoup de mal à fédérer les joueurs, avec une camera horrible et un épais brouillard cache misère.
Il faudra attendre 2010 pour retrouver Alucard dans le spectaculaire Lords of Shadow sur PS3 et pour ma part me réconcilier avec la saga. Avec sa 3D et sa caméra fixe, le game design évolue en respectant le genre tout en se rapprochant d'un certain God of War, une pure merveille.
Points forts
Points faibles
Note 90/100
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Dernière modif le 2024-08-21 17:23:49
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