FPS sur SEGA MegaDrive
Rédac Chef
Alors que le PC s'émancipait sur 3D juste avant l'ère des consoles 32bits, la Mega Drive repoussait ses limites en la matière avec des FPS rares mais forçant le respect.
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Au début des années 90, le jeu de tir à la première personne (FPS) est loin d'être un genre majeur. C'est même une curiosité. La 3D en temps réel n'est qu'à ses balbutiements au point qu'il faille rajouter le suffixe "3D" dans le titre des jeux exploitant cette technique comme argument commercial ultime.
En 1992, même s'il n'est pas tout a fait le 1er du genre, Wolfenstein 3D se distingue par ses graphismes en 3D texturés impressionnants, son immersion incroyable et surtout sa violence débridée et assumée. La fluidité des déplacements et la simplicité des contrôles (clavier + souris) en feront un modèle pour les futurs jeunes développeurs des années 90 que la sortie de DOOM (dec 1993) achève de convaincre: le FPS, c'est l'avenir!!!
A la sortie de Doom, la Megadrive (nous sommes en 1993) est en fin de parcours. Pourtant cela n'empêche pas les développeurs de Tecnopop et Accolade de se lancer dans la création d'un "doom-like" sur la vieillisssante console de SEGA. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il s'agit du véritable exploit tant la Mega Drive n'est pas prévue pour cela.
Zero Tolerance
Développé donc par Technopop et publié par Accolade en 1994 sur la console Sega Mega Drive Zero Tolerance est un des rares jeux de tir à la première personne disponibles sur cette console.
L'histoire de Zero Tolerance se déroule dans un futur dystopique où des forces extraterrestres et des terroristes ont envahi une station spatiale. Les joueurs incarnent des membres d'une équipe d'élite de cinq soldats (à choisir dans le menu de départ) ayant pour mission d'éliminer la menace. Chaque personnage a des compétences et des caractéristiques uniques, ajoutant un élément stratégique au jeu. A chaque nouvelle mort vous passez au suivant et le soldat mort ne peut plus être utilisé jusqu'à la fin de la partie.
Les joueurs ont accès à un arsenal varié d'armes, allant des pistolets aux grenades, et doivent gérer leur inventaire de manière stratégique.
Les niveaux sont complexes et nécessitent une exploration minutieuse pour trouver des clés, des passages secrets et des ennemis cachés. Une mini carte avec un radar sont heureusement prévus en dessous de l'écran de jeu, indispensable si vous ne voulez pas vous perdre.
"Zero Tolerance" offre un mode multijoueur avec 2 Mega Drive reliées par câble, permettant à deux joueurs de collaborer pour compléter les missions. Hélas le jeu ne propose pas de mode "deathmatch" qui aurait fait toute la différence.
BLOODSHOT
A croire que l'année 94 est propice aux FPS, grâce surtout au succès planétaire de Doom, la Mega Drive, pourtant avare en la matière, se voit dotée d'un nouveau titre FPS, Bloodshot.
Bloodshot est donc un jeu vidéo de tir à la première personne sorti sur la console en 1994. Le jeu a été développé par le studio britannique Domark (racheté en 1995 par Eidos connu pour la franchise Tomb Raider) et publié par Acclaim (qu'on ne présente plus). Bloodshot est également connu sous le nom Battle Frenzy en Europe.
Dans Bloodshot, le joueur incarne un soldat d'élite chargé de neutraliser une menace extraterrestre (encore) qui a pris le contrôle d'une station spatiale (encore). Le but du jeu est de naviguer à travers divers niveaux de la station, éliminer les ennemis et détruire les installations ennemies pour restaurer la paix.
Pas franchement original comme scénario mais à l'époque, on s'en balec de la narration et Doom avait définit les standards du FPS en remplaçant les méchants Nazi par des méchants aliens et surtout une narration quasi absente.
Le jeu comporte des niveaux complexes dans lesquels il n'est pas très aisé de se repérer sans mini carte. Les ennemis et pièges sont nombreux et il faudra bien chercher pour découvrir de belles cachettes d'armes. Certaines armes sont variées et bien bourrines. Les joueurs doivent souvent trouver des clés ou activer des interrupteurs pour progresser.
Utilisant une technique de rendu pseudo-3D (contrairement à la SNES, la Mega Drive n'avait pas d'équivalent au Mode 7), le jeu réussit à offrir une expérience immersive malgré les limitations matérielles de la console. Les environnements sont un peu répétitifs, les couleurs assez peu variées et criarde mais l'impression de perspective et l'immersion font illusions.
À sa sortie, Bloodshot a reçu des critiques mitigées. D'un côté, il a été salué pour son ambition et sa réalisation technique sur une console 16-bits. De l'autre, certains critiques ont pointé du doigt des problèmes de gameplay, notamment une certaine rigidité des contrôles et une courbe de difficulté parfois frustrante.
Duke Nukem 3D sur Console 16-bits
Développé par 3D Realms et publié par GT Interactive en 1996 sur PC, il s'agit du troisième volet de la série "Duke Nukem" et il est particulièrement célèbre pour son gameplay dynamique et son humour irrévérencieux.
Le joueur incarne Duke Nukem, un personnage stéréotypé de héros d'action des années 80 et 90, musclé, macho et arrogant. L'intrigue de Duke Nukem 3D commence lorsque des extraterrestres (encore...) envahissent la Terre et kidnappent des femmes pour les utiliser dans des expériences génétiques (!).
Duke, fidèle à son style, se lance seul dans une mission pour sauver la planète et les femmes captives.
Le jeu offre un rythme rapide avec beaucoup de combats contre une variété d'ennemis, y compris des aliens et des mutants. Les niveaux sont interactifs et destructibles, permettant aux joueurs de découvrir des secrets et des passages cachés. Les éléments du décor peuvent être détruits, et il y a de nombreux objets avec lesquels interagir. Chose nouvelle le Duke pour cibler à l'horizontale et à la verticale.
La preuve que les FPS ne sont pas légions sur la console de SEGA, c'est qu'on a pas trouvé mieux à vous proposer que ce portage foireux de Duke Nukem 3D sur Mega Drive.
La version Mega Drive a quant à elle été développée sans l'accord de 3D Realms par Tec Toy, une entreprise brésilienne connue pour ses nombreuses adaptations et créations de jeux pour les consoles Sega. Cette version est sortie exclusivement au Brésil en 1998! Oui la faible exposition commerciale de ce portage explique aussi qu'il soit peu connu.
Mais si le portage est assez fidèle en terme d'action et de débauche, il présente des graphismes et textures très dégradés pour fonctionner avec les capacités limitées de la Mega Drive. Il s'agit de la seule version sur console 16-bits proposée à l'époque, la SNES n'ayant pas osé se lancer dans un portage.
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Conclusion et avis
La Mega Drice n'a clairement pas été conçues pour afficher des jeux en 3D ou pseudo 3D. Pourtant, malgré ses capacités limitées, des développeurs de talent ont réussi le pari fou de réaliser des FPS sur cette machine.
Certes ils ont surfé sur la notoriété de DOOM (mais qui ne l'aurait pas fait), et il faut quand même trouver des titres qui se comptent sur les doigts d'une main.
Zero Tolerance et Bloodshot sont 2 exclusivités de la machine de SEGA qui valent le coup qu'on s'y intéresse avec beaucoup, beaucoup de recul. Duke Nukem 3D est juste la pour compléter un maigra tableau et surtout souligner l'exploit de sont portage.
Mais comme on dit et répète souvent ici, la prouesse technique n'est pas forcément une bonne chose pour les joueurs quand le gameplay est bancal
Pour le coup, on pardonnera les erreurs de jeunesse des développeurs qui ont recherché l'exploit sans forcement penser aux joueurs.
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