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GALAXY FORCE

Shoot Them Up Arcade 1988 Sega

Galaxy Force n'était pas qu'un simple jeu d'arcade. C'était une déclaration d'intention de la part de Sega : celle de pousser l'interactivité et l'immersion à des niveaux jamais atteints. Avec son gameplay rapide, ses graphismes impressionnants et sa borne rotative 360 de maboule, il a posé les bases de nombreux jeux de shoot'em up 3D qui ont suivi.

Bien qu'il soit aujourd'hui un classique, Galaxy Force (appelé aussi Galaxy force 2) reste un témoignage de l'ingéniosité et de la passion des développeurs de l'époque. Il incarne un moment où l'arcade était le laboratoire du futur du jeu vidéo, un lieu où les rêves les plus fous pouvaient prendre vie. Si vous ne l'avez pas fait, c'est le moment de vous y mettre!

dernière mise à jour: 2025-09-17

Format Arcade
Dev Sega
Editeur Sega
Année 1988

GALAXY FORCE

nono - 151 articles publiés Maître Jedi des requêtes SQL.
Les jeux qui m'ont marqué:Half-life, Tomb Raider, FFVII, Diablo, Derrick : meurtre dans un parterre de fleurs

Galaxy Force : l'Aventure Spatiale Ultime selon SEGA

Les années 80 ont été l'âge d'or des salles d'arcade, des lieux où la technologie de pointe rencontrait la créativité la plus débridée. Au milieu des bornes lumineuses et des sons stridents, un jeu se distinguait par son ambition et son spectacle : Galaxy Force. Vous connaissez peut être le jeu sous le nom de Galaxy Force 2, mais en réalité il s'agit quasiment du même jeu, Sega ayant rapidement mis à jour la borne pour corriger des bugs et agrandir les niveaux.

Développé par SEGA, pilier de l'arcade au Japon, ce titre n'était pas seulement un jeu, mais une expérience ébouriffante. Inutile de vous dire que cette borne nous a profondément marquée et qu'encore aujourd'hui elle n'a pas pris une ride (enfin peut être une ou 2 quand même).

Aux origines d'un chef-d'œuvre : la naissance de l'expérience R-360

Pour comprendre Galaxy Force, il faut s'intéresser à son contexte et à ses créateurs. Le jeu est sorti en 1988, à une époque où Sega cherchait sans cesse à repousser les limites de l'arcade. L'équipe derrière ce projet n'était autre que le célèbre studio Sega AM-1, dirigé à l'époque par Yu Suzuki, le génie visionnaire à qui l'on doit des chefs-d'œuvre comme Hang-On, Out Run et After Burner.

Suzuki et son équipe avaient une obsession : créer des jeux qui immergeraient totalement le joueur. L'idée de Galaxy Force est née de cette idée folle fixe, repousser sans cesse les limites du possible.

Alors que la plupart des jeux de l'époque utilisaient des environnements fixes, Galaxy Force devait donner la sensation de voler à travers un espace infini, avec un sentiment de vitesse et de perspective jamais vu auparavant. Cette philosophie a donné naissance à la borne d'arcade la plus spectaculaire de l'époque (et encore aujourd'hui), la Super Deluxe. Elle comprenait un siège éjectable, une commande de type avion de chasse et des effets sonores 3D. Le point culminant de cette quête d'immersion fut la conception de la borne R-360, une cabine rotative qui reproduisait les mouvements du vaisseau, offrant une sensation de vol unique au monde.

La borne rotative sur 360° est une expérience inoubliable. Elle devait couter sacrément cher aux exploitants

Histoire et gameplay : une Odyssée Interstellaire

L'histoire de Galaxy Force est simple mais efficace, servant de toile de fond à son gameplay frénétique. Le joueur incarne un pilote de l'Alliance Spatiale, aux commandes du vaisseau TRY-Z. Sa mission : libérer les cinq planètes de la galaxie S-17 du joug de l'empire spatial Malmalite. Pour ce faire, il doit traverser l'espace, affronter des hordes d'ennemis et, surtout, infiltrer les bases ennemies pour les détruire de l'intérieur.

Le gameplay de Galaxy Force est un Shoot Them Up de type rail-shooter en pseudo 3D (attention la 3D de l'époque ne repose pas sur des polygones texturés). Le vaisseau suit un chemin prédéfini à travers des environnements variés, mais le joueur a la liberté de se déplacer latéralement pour esquiver les tirs et les obstacles.

Le jeu se compose de six niveaux, chacun se déroulant sur une planète différente, avec des environnements et des décors uniques : des champs d'astéroïdes aux tunnels de lave incandescents, en passant par des planètes glacées ou des déserts de cristal. Mention aux combat dans l'espace comme un croiseur interstellaire certainement très inspiré de l'univers Star Wars.

La particularité du jeu réside dans la gestion de l'énergie. Chaque tir et chaque mouvement consomme une partie de la jauge d'énergie du vaisseau, qui se régénère au fil du temps. Le joueur doit donc faire preuve de stratégie et de précision pour ne pas tomber en panne sèche. Si vous toucher une paroi, vous perdez également de l'énergie. Lorsque celle ci tombe à zéro, c'est le crash.

Coté arsenal, vous disposez d'un canon à photon qui tire tout droit mais surtout de missile à lancer sur les cibles verrouillées, comme pour After Burner. La quantité de munition dépendant aussi de l'énergie, mieux vaut ne pas arroser tout et n'importe quoi.

Les affrontements avec des vaisseaux gigantesques ou des structures massives, sont des moments d'anthologie qui demandent rapidité et persévérance.

A la fin de chaque niveau, il n'y a pas vraiment de boss, juste un noyau d'énergie à détruire pour passer au monde suivant. Va vous rappelle pas un truc?

Une Prouesse Technologique Inégalée

Le moteur graphique de Galaxy Force était une prouesse pour son temps. Il utilisait le Sega Y Board, une carte d'arcade capable de gérer le rendu de larges plans de sprites pour simuler des environnements en trois dimensions à grande vitesse, une technique connue sous le nom de "Scaling & Rotation" (ou sprite scaling).

Le résultat était une fluidité impressionnante, donnant au joueur la sensation de traverser un véritable univers en mouvement. Le son n'était pas en reste, avec un processeur sonore Yamaha YM2151 qui produisait une bande-son épique, à la fois futuriste et entraînante, composée par le grand compositeur de Sega, Hiroshi Kawaguchi.

Malheureusement, la complexité de la borne d'arcade et sa technologie de pointe ont rendu les portages sur consoles de l'époque particulièrement difficiles. Si les versions sur Mega Drive et Master System ont tenté de reproduire l'expérience, elles n'ont pas réussi à capturer la fluidité et la qualité visuelle de la version d'arcade. Il faudra attendre les consoles des générations suivantes pour que des versions plus fidèles voient le jour, notamment dans des compilations comme Sega Ages.

D'ailleurs ces portages ont permis à une nouvelle génération de découvrir ce chef-d'œuvre mais l'expérience de la borne Super Deluxe restera à jamais inégalable.