Gunstar Heroes
Maître Jedi des requêtes SQL.
Les jeux qui m'ont marqué:Half-life, Tomb Raider, FFVII, Diablo, Derrick : meurtre dans un parterre de fleurs
Premier jeu du studio Treasure, Gunstar Heroes est une exclusivité de la Megadrive qui, en 1993, envoie du très lourd face à sa rivale de toujours.
Après un excellent Rocket Knight paru la même année, Sega poursuit les sorties originales avec un jeu d'action plateforme héroïque de style Run and Gun.
Côté scénario on aura droit comme d'habitude à une histoire de dictateur ayant décidé de remettre en marche un robot destructeur nommé Golden Silver pour régner sur la planète Gunstar, protégée depuis toujours par la famille... Gunstar! Et oui, fallait l'inventer.
Les 2 héros du jeu, les frangins Gunstars (tiens), décident de stopper le vilain dictateur dans son plan diabolique d'asservissement de toute la population. Pour ce faire ils doivent récupérer 4 gemmes mystiques, avant que ledit dictateur ne mette la main dessus. Ces gemmes sont réparties dans quatre zones différentes du jeu que l'on peut arpenter dans l'ordre de son choix.
Au programme, 7 niveaux de pur concentré d'action éclectique mêlant shoot them up, plateforme et baston décomplexée.
Vous l'aurez compris, Gunstar Heroes est le jeu à posséder de cette année 1993.
Dans le top 10 des meilleurs jeux de la Megadrive!
Un gameplay original et varié
Gunstar Heroes est par essence un jeu de style Run and Gun. C'est un genre proche du Beat Them All dans lequel les ennemis arrivent quasiment à l'infini sur vous, jusqu'à ce que vous ayez atteint la prochaine zone ou éventuellement un boss.
Original car pour l'époque rare sont les jeux de ce type qui peuvent se jouer à 2 en simultanée. Il est également possible de choisir parmi 3 niveaux de difficulté, de Easy à Hard. D'autres "features" intéressantes vous permettent de choisir votre arme dès le départ, avec à la clé un gameplay différent pour chacune (par exemple le lance-flamme est très puissant mais à courte portée, le laser est moins puissant mais permet de traverser les ennemis et de tirer plus loin...). Sachez cependant qu'il est possible de changer d'arme en cours de partie en ramassant des bonus lâchés par les ennemis. On ne vous cache pas que notre préférence se porte sur le lance-flammes pour son approche toute en finesse...
Enfin, vous pouvez choisir une des 4 zones dès le départ, ce qui permet de rendre le jeu un peu moins linéaire. Sympa sur le papier même si cela ne change pas grand chose puisqu'il faudra de toute façon ramasser les 4 gemmes mystiques pour terminer le jeu.
Côté jouabilité, c'est un festival. Votre héros peut courir, sauter et surtout tirer dans toutes les directions et en même temps. Il peut saisir les ennemis lorsqu'ils s'approchent un peu trop près pour leur faire une belle prise de catch et les envoyer valdinguer à l'autre bout de l'écran. Pratique pour les robots un peu trop collants.
Il est possible également de sauter sur un ennemi pour le terrasser mais attention à ne pas vous faire attraper par un robot plus malin qui dispose également d'un "grab" qui peut vous projeter dans les airs.
A l'apparition du message plutôt explicite: "Boss is Approching", vous devrez affronter, ô surprise, un boss de fin ou de mi-parcours. La technique est souvent la même: lui bourriner sa face jusqu'à ce que son compteur de vie tombe à zéro.
L'originalité venant également de la variété du gameplay proposé, le parcours se fait aussi bien à l'horizontale qu'à la verticale avec des phases de jeu rappelant l'âge d'or des shoot them up arcade.
Des graphismes dignes de la Megadrive
Les graphismes de Gunstar sont d'une finesse à tomber par terre, ils tirent parti au maximum des capacités techniques de la console de SEGA.
Si la console n'a, en 1993, plus grand chose à prouver, elle doit cependant résister à l'ascension fulgurante de son rival de toujours, Nintendo et sa Super Famicom.
Côté fluidité, difficile de faire mieux, avec des sprites énormes, une animation démente et des effets 3D plus que convaincants, la concurrence n'a qu'à bien se tenir. Pour preuve le boss du premier niveau réalisé aves des effets de rotation à faire rougir le mode 7 de la SNES.
Autre exemple : ce niveau tout en verticalité dans lequel il va falloir grimper les étages en évitant de tomber pour sauter finalement dans un engin volant gigantesque. Le niveau se finit par un combat contre un boss bien casse pied sur les ailes d'un autogyre en mouvement (voir illustration).
On n'oubliera pas les phases de "Shoot them up" à bord d'un engin motorisé très rapide et pouvant d'accrocher au plafond pour finir la tête en bas.
Gunstar Heroes aurait pu être un jeu au challenge relevé si les développeurs n'avaient pas penché pour un continu infini. Cette fonctionnalité (pas mal décriée alors) réduit considérablement la difficulté du jeu mais le rend également plus accessible, ce qui fait son originalité pour l'époque et pour ce type de jeu.
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Conclusion et avis
Gunstar Heroes est un jeu aux graphismes sublimes mélangeant baston, shoot et plateformes avec la possibilité de jouer en coop à 2. Il coche toutes les cases du fun, avec peut être un bémol sur la difficulté pour les plus hardcore d'entre nous, un continu infini est une hérésie sur ce type de jeu...
Tout sauf frustrant, il est aussi le premier jeu du tout jeune Studio TREASURE, qui donne à la Megadrive une exclusivité devenue aujourd'hui un pilier du top 10 des meilleurs jeux de ce support.
Sa maniabilité exemplaire est un modèle du genre: c'est simple vous faites ce que vous voulez avec votre héros.
En conclusion, tout amoureux de la console 16-bits de Sega, et des jeux au sens large, se doit d'avoir essayé ce petit bijou à l'esthétique spectaculaire.
Le jeu n'aura pas de suite. Etrangement, le studio japonais ne profitera pas de l'immense succès critique et commercial de son bébé, en tout cas pas avant 2005 et la sortie de Gunstar Future Heroes sur Game Boy Advance, histoire de retrouver nos petits Gunstar sur une console portable, de Nintendo cette fois.
Points forts
- Gameplay varié et original
- esthétique et graphismes très réussis
- jeu en coop à 2
Points faibles
- difficulté relative (continu infini)
Note 87/100
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très jolie découverte, merci mon Nono!!
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