Inertie
Remo, grand ordonnateur du CPC6128, caution SNES et N64 de Pixel-Maniac
Calme et self control seront indispensables pour découvrir ce titre d'Ubi Soft sorti en 1987 sur Amstrad
En 1987, le studio français Ubi Soft existait depuis à peine un an et éditait déjà des jeux pour les supports de l’époque.
Plutôt axé micro à ses débuts, la société a fourni son lot de titres à mon Amstrad CPC6128 chéri.
Nous allons aujourd’hui parler d’Inertie, un jeu de précision et de patience qui aura vite fait de faire tomber les derniers cheveux qui vous restent et de rendre dingue le plus calme des moines bouddhistes de la planète.
Dompter la gravité sera la clé de la réussite
Aux commandes d’un vaisseau aussi rond qu’un melon, vous devez progresser à travers des planètes pour récupérer des savants égarés. Armé d’un canon qui tire une balle à la fois, vous devrez déjouer les pièges, éviter les obstacles physiques tels que les murs, les rayons et les blocs dans des environnements tous plus labyrinthiques les uns que les autres.
La physique toute particulière du vaisseau fait qu’il continue à avancer dans la direction qu’il avait même si vous lui faites changer de direction. Il faut donc jouer avec l’accélérateur en appuyant plus ou moins longuement pour influer sur sa trajectoire. C’est de là que le titre tire son nom, le vaisseau étant en effet doté d’une inertie assez lourde et à la gravité capricieuse. Précision qui a son importance : le moindre contact avec un obstacle, un tir ennemi ou un atterrissage mal positionné entrain l’explosion de votre astronef et la perte d’une vie. Tout est donc à refaire : nous sommes bien dans les années 80. Seul répit pour le joueur, lorsque vous finissez une planète, un code vous permet de redémarrer de cette nouvelle planète, ce qui n’est pas du luxe).
Vous devrez donc vous armer de patience et être d’une précision diabolique pour venir à bout des tunnels à traverser et retrouver vos compagnons.
Comme souvent à cette époque, la difficulté est infernale
Comme si le jeu n’était pas assez difficile comme cela, les créateurs ont jugé bon de rajouter de faux savants à récupérer qui si vous les faites monter à bord déclenchent l’inversion des commandes de votre appareil, ce qui le rend quasiment impossible à piloter et vous amène à vous écraser contre un mur. Pour éviter ce fâcheux désagrément, vous pouvez récupérer des disquettes, elles aussi disséminées dans les tréfonds des planètes pour connaître à l’aide d’un terminal, le nom des fourbes qui tentent de se faire passer pour vos compagnons et donc ainsi les ignorer ou mieux, les canarder.
Dix planètes sont à découvrir en tout et pour tout mais il vous faudra vraiment du courage pour en voir le bout, tant cela devient compliqué au fur et à mesure de l’avancée. Par ailleurs, votre vaisseau a un niveau de carburant limité qui baisse à chaque nouvelle poussée. Il vous faut donc économiser le nombre de pression sur votre manette ou alors dénicher les réserves de carburant souvent placées dans des endroits très difficiles d’accès.
Graphiquement et pour du CPC, le jeu tient parfaitement ses promesses, il est coloré et plutôt sympa visuellement. L’intérêt est vraiment dans le gameplay avec la physique du vaisseau et ce système de gravité qui oblige à être très stratégique en fonction des environnements, des personnages à récupérer, des disquettes pour griller les espions et du niveau de carburant. A noter une musique d’introduction très entrainante et qui, plus de 35 ans après résonne toujours dans ma petite tête de gamer. Le jeu existait sur CPC464 en format cassette et sur CPC6128 en format disquette dont sont tirés les screenshots de cet article.
Conclusion et avis
Une belle découverte si vous êtes fans de l’Amstrad CPC6128, Inertie saura vous tenir en haleine pour peu que vous ayez la patience de la loutre et la persévérance du ragondin. Pour les autres, passez votre chemin sous peine d’exploser l’écran à coup de manette tant le jeu peut rourner au cauchemar dès qu’on commence à paniquer.
Points forts
Points faibles
Note 75/100
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Ca me rappelle le jeu d'arcade d'Atari Lunar Lander (dont nous avons déjà parlé sur le site), par la physique très réaliste de son vaisseau qui demandait un "doigté" certain pour atterrir sans se crasher...
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Dernière modif le 2023-11-24 15:54:19
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