Le mystère XIII
Remo, grand ordonnateur du CPC6128, caution SNES et N64 de Pixel-Maniac
Le jour du soleil noir
Si vous êtes fans de bandes dessinées, vous connaissez forcément XIII, dessiné par William Vance, scénarisé par Jean Van Hamme et publié à partir de 1984. Sur fond d’espionnage, un homme amnésique essaie de recoller les morceaux et découvre qu’il est au cœur d’une machination mondiale visant à renverser le pouvoir en place.
En 2003, Ubi Soft s’empare des droits pour sortir un jeu de tir à la première personne (FPS) en full cel-shading et en respectant le plus possible le matériau d’origine. Le jeu sort sur PC, PS2 et Gamecube à l’époque et est jouable de nos jours sur Steam, PS4, Switch et XboxOne.
Là où va l'indien
Visuellement le contrat est rempli, que ce soit dans les menus de démarrage sous forme de cases de bandes dessinées, dans les cinématiques avec des bulles de paroles intégrées ou dans le jeu où tout est là pour nous rappeler que nous sommes dans une BD. Les morts d’ennemis font presque toute l’objet d’animations spécifiques sous forme de cases de BD. C’est très travaillé et très agréable à l’œil, le cel-shading y est pour beaucoup également et permet d’avoir un graphisme qui n’a pas trop vieilli même s’il accuse presque vingt ans d’âge.
Le scénario est librement inspiré de la bande dessinée originale et tous les protagonistes sont là : XIII que l’on incarne bien sûr mais aussi Jones, Carrington, McCall ou la Mangouste. Le but est de démasquer la conspiration en tentant de retrouver la mémoire via des flashbacks en noir et blanc quand certains éléments reviennent au souvenir de notre héros.
Dans le déroulement, c’est plutôt classique côté gameplay : des aires de jeux assez balisées (voire linéaires), des armes en pagaille (flingue, fusils en tout genre, sniper, bazooka, couteaux, …). Les levels alternent entre le très bourrin où on peut se lâcher et les zones d’infiltration où il faut rester très prudent et cacher les corps car les ennemis sont rapides et se précipitent à donner l’alarme, ce qui revient irrémédiablement à recommencer le niveau dès le début. D’autant qu’il n’y a pas de sauvegardes dynamiques, tout se fait par checkpoint qui paraissent rapprochés dans les niveaux bourrins mais plutôt éloignés dans les phases d’infiltration où on progresse précautionneusement. A noter également que le titre n'est pas avare en hémoglobine et morts violentes de tous type, pas d'aseptisation ici même si c'est tiré d'une BD ce qui est très plaisant et suffisamment rare pour le signaler.
Toutes les larmes de l'enfer
D’autre part, certaines séquences nous demandent d’escorter des PNJ fragiles et capricieux en termes d’IA puisqu’ils ont tendance à aller se balader sous les balles ennemies alors qu’ils ne sont eux même pas armés. Oui c’est râlant et on se laisse parfois aller à les flinguer pour se défouler (le tir ami est ici autorisé mais synonyme de game-over, ce qui est bien compréhensible voyons ! il faut savoir garder la tête froide).
Côté level-design, on progresse avec le scénario en infiltrant des complexes militaires, s’échappant de prisons de haute sécurité, fuyant à travers des canyons ou des forêts enneigées. Certains niveaux se terminent par des boss mais cela ne devrait pas poser plus de problème que ça pour le tireur d’élite que vous êtes. Le jeu propose enfin un mode multijoueur avec les épreuves habituelles qui faisaient fureur à l’époque : Deathmatch, Team Deathmatch, Capture the flag, etc…
Globalement, le titre est très plaisant à jouer avec une durée de vie correcte, des graphismes vraiment très sympa, des animations type bandes dessinées du plus bel effet et un scénario adapté d’une série de qualité. On pourra le trouver un peu répétitif dans sa construction mais tout amateur du genre FPS devrait au moins l’essayer pour se faire une idée.
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Conclusion et avis
Pour terminer, le jeu termine sur un cliffhanger, toujours dans l’esprit de la bande dessinée dont il s’inspire et n’a jamais fait l’objet de suite. Il faut donc se tourner vers la BD pour suivre la fin de l’histoire. En 2019 Microïds récupère les droits du jeu et déclare travailler sur un remake. A suivre donc…
Points forts
Points faibles
Note 82/100
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Fantastique BD magistralement adaptée par Ubi avec un jeu de tir à la 1ere personne (FPS) encore excellent à jouer même après 18 ans.
On le préférera au remake sorti en 2020, d'une qualité douteuse et d'une réalisation affligeante !
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Dernière modif le 2023-12-03 00:45:26
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