Les chevaliers de Baphomet
Remo, grand ordonnateur du CPC6128, caution SNES et N64 de Pixel-Maniac
Partez sur les traces des templiers dans un point and click de légende sur PC
Chez Pixel-Maniac, on aime le moche et le vieux, mais ce n’est pas pour ça qu’on boude le beau pour peu qu’il soit tout de même un peu vieux. Et là, on est en plein dans le sujet avec Les chevaliers de Baphomet ou Broken Sword en VO, un jeu point and click de 1996 développé par Revolution Software et plus particulièrement par Charles Cecil, génie du genre, qui pond une véritable bombe vidéoludique qui deviendra une franchise reconnue même si on retient ici forcément les deux premiers volets qui ont le charme de la 2D avec des graphismes à pleurer et des mécaniques de jeu qui raviront le plus réticents aux jeux d’aventure.
Aventure et Réflexion à l'honneur
Alors le point and click, quoi, que, qu’est-ce ? Eh bien, vous déambulez dans des décors en 2D style dessins animés (assez magnifiques il faut bien l’avouer), en interagissant avec la souris sur le décor ou sur les personnages. Car oui, le point and click ne se joue et ne peut se jouer qu’au clavier souris et tous ceux qui vous disent le contraire ne sont que de vilains menteurs. Le jeu, forcément inspiré des productions Lucasarts telles que Grim Fandango, Monkey Island, Indiana Jones, propose donc des interactions avec l’environnement, plus ou moins tarabiscotées. Je ne spoile pas mais : ne pas hésiter à associer le ballon de baudruche au panier de course pour fabriquer la montgolfière en digne héritier de MacGyver (les plus vieux comprendront). J’exagère, bien évidemment, car à part quelques énigmes un peu limite, le jeu n’abuse pas de ces associations contre nature qui obligent à compulser une solution pour s’en sortir.
Le gros point fort du soft reste cependant la galerie haute en couleurs de personnages rencontrés tout au long de l’aventure et qui seront indispensables dans l’accomplissement de la mission du héros. Tous plus farfelus les uns que les autres, aussi hilarant qu’originaux, ces personnages et leurs lignes de dialogues font tout le sel et l’originalité de ce Broken Sword.
L’aventure justement, parlons-en : vous incarnez Georges Stobbart, un touriste américain en visite à Paris qui va être témoin de l’explosion d’une bombe dans un café, déposée par un clown (ou claoun comme le dit, avec l’accent américain, Georges pendant tout le jeu). Votre voisin de table n’en réchappera pas mais laissera derrière lui une mystérieuse mallette, objet de toutes les convoitises.
A partir de ce point de départ plutôt vague, vous aurez à parcourir le tout Paris, l’Irlande, l’Espagne et la Syrie pour mettre à jour une conspiration mondiale en lien avec les templiers d’antan : Plutôt excitant pour tout amoureux d’histoire qui se respecte !
Templiers, société secrète et ésotérisme au programme
Notre héros fera la rencontre d’une journaliste Nicole Collard, aussi mignonne que maligne, qui sera également jouable et partie prenant dans l’intrigue, dans la découverte d’indices et dans la résolution de l’énigme.
Passionnant de bout en bout, le jeu est une véritable virée à la Indiana Jones à travers le temps et l’histoire. Gros carton, il a été adapté sur quasiment toutes les plateformes de l’époque et même les suivantes car il ressort régulièrement dans des versions toujours plus affinées et adaptées à nos machines d’aujourd’hui. Une version Director’s Cut est d’ailleurs sortie en 2010 avec quelques ajouts de gameplay, notamment des scènes supplémentaires avec Nico.
Je recommande particulièrement la version avec les voix françaises qui dispose d’un charme d’époque tout à fait savoureux avec l’accent américain de Georges face à la parisienne Nico. Le doublage est de très bonne facture et met bien d’ans l’ambiance suivant les pays traversés même si on n’échappe pas aux clichés du genre mais la caution humoristique est clairement un élément positif qui confère au jeu une rejouablilité très intéressante.
Lire aussi:
Les boucliers de Quetzalcoatl
La suite du chef d'oeuvre de Charles Cecil avec Georges Stobbard et Nico Collard en quête des mystères incas et mayas
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Conclusion et avis
Enfin, il est à noter que le succès du jeu engendre son lot de suite à commencer par les Boucliers de Quetzalcoatl qui se déroule en Amérique du Sud toujours aussi bien et toujours en 2D en 1997. A partir de 2003, la série opère son virage 3D avec le Manuscrit de Voynich et perd malheureusement un peu de son âme même si le plaisir de retrouver nos héros Georges et Nico est toujours bien présent. Suivent ensuite les Gardiens du Temple de Salomon en 2006 et la Malédiction du Serpent en 2013, dernier opus à ce jour.
Points forts
Points faibles
Note 95/100
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Dernière modif le 2023-07-13 21:17:07
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