Monkey Magic (Arcade Nintendo)
Maître Jedi des requêtes SQL.
Les jeux qui m'ont marqué:Half-life, Tomb Raider, FFVII, Diablo, Derrick : meurtre dans un parterre de fleurs
Monkey Magic ou le casse-briques original de Nintendo inspiré du célébrissime Break Out d'Atari.
Peu de gens le savent mais Nintendo n'a pas toujours cru en l'Arcade et les jeux vidéos. Dans les années 70 déjà, Les têtes pensantes de la firme ne jurent que par les fameuses bornes EVR.
L'EVR, pour Electronic Video Recorder, est en quelque sorte l'ancêtre de la FMV. Un écran diffuse des bandes vidéos qui réagissent et se chargent en fonction des actions réalisées par le ou les joueurs. Cette technique permet déjà à l'époque de proposer des "graphismes", ou plutôt des images, plus jolis qu'un point et 2 traits alors démocratisés par le Pong d'Atari.
On retrouve ce type de borne principalement dans les "Shooting Trainer" très chers à Nintendo (qui combinent l'EVR avec la technologie des pistolets "optoélectroniques" que l'on retrouvera plus tard dans le Zappeur de la NES). A ce titre, Wild Gunman (1974) est certainement l'un de ses représentants les plus célèbres (produit et distribué par la firme de Kyoto).
Les Shooting Trainer sont parmi les 1ère bornes vidéo proposées par Nintendo dans les années 70
Bref, avec la folie Space Invader qui s'empare du Japon en 1978, Nintendo va se lancer pour de bon dans le jeu vidéo et produire les première vraies bornes telles que nous les imaginons aujourd'hui, en copiant sans se cacher les fameux envahisseurs sous toutes leurs formes...
Le casse-briques qui casse pas des briques
Monkey Magic arrive un peu à contre-courant en 1979, soit un an après la folie Space Invader et surtout deux ans après le titre dont il s'inspire, Break-out d'Atari (1977).
En 1978, si Break-Out, programmé par Steve Wozniak et imaginé par Steve Jobs pour Atari, est un succès phénoménal, en 1979 ce sont désormais les envahisseurs de l'espace qui monopolisent l'attention des joueurs japonais et du reste du monde.
Autant dire que la mode n'est plus aux casses-briques, mais Nintendo décide quand même de sortir son jeu en 1979, sur l'archipel Nippon.
Pourtant Monkey Magic ose le concept original avec un gameplay un peu différent, n'exagérons rien, du titre qu'il plagie sans vergogne!
C'est pas aux vieux singes qu'on apprend à manger la banane!
On va pas vous faire un dessin, mais pour comprendre le principe du casse-briques, nul besoin d'avoir fait l'ENA ou HEC, pourtant...
Dans la version classique du genre, comme Break-out, vous disposez d'une petite plateforme en bas de l'écran, matérialisée par un trait. Vous devez renvoyer une bille qui rebondit sur le mur de brique qui se trouve en face de votre plateforme. Chaque impact sur le mur fait disparaitre une case jusqu'à ce qu'il n'en reste plus et vous passez au niveau suivant. Il faut évidemment rattraper la bille quand elle revient vers vous en déplaçant votre trait. En général vous ne disposez que de 3 vies avant le game over.
Facile à jouer, difficile à expliquer, le casse-briques et un jeu de "scoring" puisque plus vous avancez dans les niveaux plus la difficulté augmente, il n'a pas à proprement parler de fin.
Pour matérialiser cette difficulté, les développeurs ont le choix entre augmenter la vitesse de déplacement de la bille, limiter le temps ou bien entraver la trajectoire de la bille en posant des obstacles indestructibles qui parfois même se déplacent.
Monkey Magic est innovant en ce sens. Répondant au nom de "Taimu", le singe moqueur va tout faire pour vous empêcher de casser vos briques en rond, du changement de vitesse à l'envoi de petits projectiles pour détourner vos billes de leur trajectoire, tout est bon pour vous tourmenter.
Vêtu d'un bandeau rouge, il va falloir lui faire ouvrir la bouche en lui enfonçant une des 3 flèches affichées à l'écran dans le menton. Elles sont situées en dessous de lui et se meuvent de quelques pixels à chaque contact avec votre bille. Une fois la première flèche arrivée sur le menton du malicieux macaque, celui-ci ouvre grand la bouche, dévoilant une belle rangée de dents blanches.
Ni une, ni deux, pétez lui consciencieusement les chicos un par un. Ne se démontant pas, le singe casse-bonbons se défend en usant de toutes les stratégies à sa disposition pour vous distraire de votre objectif ultime, lui recolorier toute sa face!
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Dragons Lair
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Conclusion et avis
Monkey Magic fait partie de l'histoire, presque l'antiquité du jeu vidéo, à ce titre il mérite notre respect et doit être considéré comme tel (!)
N'ayant pas connu le succès escompté, en partie à cause de sa sortie tardive et de la concurrence de tous les Space Invader's like de l'époque, notre Monkey n'a hélas pas eu de carrière en dehors du Japon. Devenu rarissime, on imagine la valeur que la borne doit atteindre de nos jours aux yeux des collectionneurs.
Alors ne serait-ce que pour sa valeur historique, il est possible d'y jouer aujourd'hui facilement grâce à l'émulation et ca n'a pas de prix puisque c'est gratuit.
Points forts
Points faibles
Note 67/100
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Dernière modif le 2023-06-30 19:28:30
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