STREET FIGHTER II - The World Warrior
Maître Jedi des requêtes SQL.
Les jeux qui m'ont marqué:Half-life, Tomb Raider, FFVII, Diablo, Derrick : meurtre dans un parterre de fleurs
Classique indémodable, Street Fighter 2 est le titre de CAPCOM qui fait revenir les hordes de gamers dans les salles d'arcade en 1991
Episode du renouveau du genre, immense succès auprès du public, Street Fighter 2 est le jeu d'une génération. Encore très présent dans la mémoire des ado des années 90, les cris des personnages sonnent encore dans mes oreilles tel un appel à en découdre à coup de boule de feu, de "Dragon Punch" ou de "Coup de Pied Ouragan".
L'histoire de Street Fighter ne débute pourtant pas sous les meilleurs auspices. Le premier volet paru en 1987 ne laissera d'ailleurs pas un souvenir impérissable.
Rigide, peu maniable et surtout assez médiocre dans l'ensemble, le 1er volet de la saga est un échec à l'époque ou le "versus Fighting" n'est pas vraiment à la mode.
Vous ne pouvez incarner que 2 joueurs, Ken ou Ryu. Ce qui ne change guère le gameplay puisque que les 2 jumeaux ont exactement les mêmes coups. La première version de la borne ne comportait que deux boutons et il fallait jouer sur la force avec laquelle vous appuyez dessus pour déclencher des coups plus ou moins puissants. Imaginez l'état de l'appareil et même de vos mains après une bonne partie. Pour finir, votre barre de vie fond comme neige au soleil quand un coup spécial vous fait perdre un tiers de votre vie. Mal dosé, difficile à prendre en main et surtout trop imprécis, il suffisait d'appuyer dans tous les sens comme un bourrin pour gagner ou perdre un combat en 5 secondes.
La suite changera pourtant bien la donne puisqu'il va propulser le jeu de CAPCOM au rang de genre majeur en 1991 avec Street Fighter 2: The World Warrior.
8 combattants refusant tout stéréotypes s'affrontent en enchainant les coups
Plus sérieusement, cette fois CAPCOM corrige presque toutes les erreurs commises dans le 1er jeu. Et cela commence avec un plus large éventail de combattants à disposition.
Vous pouvez donc choisir parmi 8 combattants:
- Ryu et son jumeau Ken Masters avec leur boule de feu et le coup de poing du dragon
- Chun-Li la chinoise hyper rapide
- Honda le sumo
- Zangief le russe en slip rouge
- Guile le GI sur sa base aérienne
- Blanka l'étrange monstre vert
- Dhalsim l'indien très souple
Chacun possède son propre décor lorsque vous l'affrontez à domicile en mode solo. Mais le plus important est que chacun dispose en plus de son look, d'un style de combat qui lui est propre. L'équilibrage est parfait même s'il est clairement plus difficile de terminer le tournoi avec certains.
Vitesse, puissance des coups, agilité, coups spéciaux, chaque combattant est unique
Mais le plus intéressant demeure le mode versus qui permet de se foutre sur la gueule en duo avec votre meilleur pote. Ceux qui l'ont vécu doivent se souvenir des parties le samedi après-midi dans le PMU du coin ou à la pause déjeuner les jours de cours.
Impossible pour un gamer de cette époque de passer à côté. Street Fighter est omniprésent, pas une seule salle ne fait exception. Il est le jeu qui fait (re)découvrir les salles d'arcade alors désertées par les joueurs du début des années 90.
Délaissant leurs consoles 16-bits ou leur PC flambants neuf pour les plus fortunés, les jeunes ados s'adonnent à des joutes cote à cote sur leur borne préférée, et dépensent sans s'en rendre compte l'équivalent du PIB du Monténégro.
Mais alors pourquoi un tel succès ?
Si Dhalsim possède une sérieuse allonge, il est particulièrement lent, ce qui fait de lui un des personnages les plus difficiles pour terminer le tournoi. En revanche Guile est un concurrent sérieux avec son coup de pied Flash qui peut bloquer n'importe quelle attaque venue des airs
Un Stick, 6 boutons ... et CAPCOM invente le combo
C'est un coup à prendre mais qui reste rapidement accessible au plus grand nombre.
En appuyant sur un des 6 boutons combiné avec des mouvements du stick, la notion de combo sera très largement popularisée par CAPCOM dans Street Fighter 2 comme une modèle de simplicité, d'efficacité et de fluidité.
Les combos permettent de réaliser des enchainements de coups qui avec un tempo parfait peuvent mettre KO votre adversaire assez rapidement.
Chacun des combattants possède également son "coup signature" propre. Ainsi Ryu et Ken peuvent envoyer une boule de feu avec un simple quart de cercle en partant du bas vers la droite ou vers la gauche selon la position de votre adversaire.
Une pression répétée sur un bouton et Chun-Li assène une volée de coups de panard mortels. Blanka s'électrifie son public et Dhalsim crache du feu. Nul besoin d'être un poulpe, les combinaisons sont relativement facile à retenir, un choix gagnant pour l'accessibilité.
La victoire s'obtient en gagnant 2 rounds par KO ou à la fin du temps imparti de 99 secondes. Vers la fin du round, la musique s'accélère rendant le combat encore plus palpitant.
Une fois passés les 8 premiers combattants, vous allez affronter 4 boss successifs, conditionnant l'accès à l'écran de fin du jeu, propre à chaque héros.
La possibilité de parer les coups est introduite mais une gestion intelligente des dégâts oblige à ne pas en abuser. Après avoir subi un enchainement de coups nourri, il arrive qu'un combattant soit sonné, le laissant à la merci d'une combo fatale!
Le boxeur "Balrog" est le premier des 4 boss de fin, il ne vous rappelle pas quelqu'un? 3 bonus stages sont proposés au fil de votre progression, un seul but: tout péter!
Succès global, héritage colossal
En 1992, la Super Nintendo réalise une des meilleures adaptations du titre d'arcade original. C'est alors que l'hégémonie dans les salles d'arcade faiblira un peu. Loin de se démonter, les autres consoles iront toutes de leur brillantes adaptations en proposant, de-ci, de-là, de nouveaux ajouts.
Ainsi, La PC-Engine rend les 4 boss jouables. La super Nintendo avec l'édition Turbo Hyper Fighting intègre une vitesse paramétrable. Le Megadrive aura aussi sa version avec Special Champion Edition, jouable avec une manette 6 boutons svp.
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Conclusion et avis
CAPCOM produira de nombreuses suites à son champion, espérant faire rester les joueurs dans les salles d'arcade le plus longtemps possible.
Le jeu ne tardera pas à sortir sur les consoles 16bits chères à notre enfance, pour le plus grand plaisir de nos portefeuilles, et d'abord sur super Nintendo avec sans doute la meilleure adaptation de l'époque.
Avec ses crédits illimités, nous pouvions enfin tenter de finir le jeu avec chaque personnage, les développeurs nous gratifiant d'une "happy end" assez longue et digne de ce nom pour une fois.
Et ce n'était pas une mince affaire de finir le jeu avec ce cher Dhalsim, en témoigne les nuits blanches qu'il m'a fallu pour y parvenir avec mon cher cousin qui se reconnaitra sans doute.
Points forts
Points faibles
Note 100/100
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Un Must Have dans sa ludothèque....un HIT qui valait l'achat de la super nintendo a lui tout seul (je l'ai eu en bundle lol). Bravo mon nono pour cette SUPERBE rétrospective de la saga devenue incontournable...HADOUKEN
leonardosevenup
1 Réponses
Quand je pense à toutes les pièces de 10f englouties dans les bornes SF2... mais c'était une autre époque!!
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Dernière modif le 2022-11-16 16:14:06
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