TOTAL RECALL (1990) OCEAN

En 2048. Doug Quaid (Arnold Schwartzeneger), paisible ouvrier du futur, rêve chaque nuit de la planète Mars en compagnie de la belle Melina (Rachel Ticotin). Sa femme, Lori, incarnée par la superbe Sharon Stone, s'efforce de dissiper ce fantasme. Le veinard.

Décidé à en savoir plus sur ses nuits agitées, il pousse la porte de la société "Recall" qui lui promet un voyage virtuel digne de la réalité mais qui tourne mal.

En effet, Doug va bientôt s'apercevoir que sa vie actuelle n'était qu'artifice, qu'il a été lobotomisé et que sa femme n'est qu'une espionne chargée de veiller à son reconditionnement mental, rien que ça !

Il se souvient d'un séjour réel sur Mars, à l'époque où il était l'agent le plus redouté du cruel Coohagen et il décide de s'envoler pour la planète rouge à la recherche de son énigmatique passé, et accessoirement sauver ses potes mutants ainsi que terraformer la planète mars.

Fort du succès du film, OCEAN acquit naturellement la licence de ce blockbuster américain pour le convertir sur micro. Le jeu est composé de 5 phases :

Dans le premier niveau : vous dirigerez Quaid dans un jeu de plateforme dans lequel vous devez retrouver divers éléments d'une mallette qui vous permettront d'en savoir un peu plus sur votre passé.

Dans le second niveau : Il s'agit d'une course-poursuite en taxi sur terre. Quaid devra échapper aux agents de Coohagen, et sortir indemne en éliminant le boss à la fin de la course.

Les autres niveaux sont une alternance de jeux de plateforme / quête et de courses poursuites équivalentes aux deux premiers niveaux avec des graphismes qui suivent l'évolution du film.

Vous pourrez également incarner MELINA mais aussi l'hologramme de QUAID vers la fin du jeu, jusqu'à atteindre le dernier combat avec le semi boss incarné par l'agent Richter (Michael Ironside) et un final contre le méchant Coohagen incarné par Ronny Cox sur le grand écran, que vous avez déjà aperçu dans le film ROBOCOP.

Vous noterez la ressemblance entre ces 2 films dans la structure du storyboard, avec une fin similaire orchestrée évidemment par le même réalisateur.

Les graphismes sont détaillés et dans un style qui rappelle bien l'ambiance du film. On reconnait bien le style de Mark Jones qui a notamment travaillé sur DRAGONSTONE ou le superbe RUBICON.

Les connaisseurs feront le lien avec ce dernier, les mouvements du héros et les graphismes sont très similaires et extrêmement bien détaillés. Vous pourrez facilement reconnaitre l'avatar d'Arnold qui rappelle très fortement le héro du jeu Rubicon : musculature et mouvements. Les adversaires sont également très bien réalisés.

La phase se déroulant dans le taxi ne casse pas 3 pattes à un canard, nous sommes en présence d'une phase course poursuite des plus banales avec évitement d'obstacles. Vous pourrez éliminer les méchants en leur tirant des roquettes en pleine face jusqu'au boss final de la séquence.

Durant les phases de plateformes, notre héros aura la possibilité de tirer sur ses ennemis ou de les castagner à coup de poings bien mérités.

Il est à noter que seules les phases de courses poursuites et le dernier niveau du jeu comporte un boss de fin. Les phases de plateformes ne sont limitées qu'à trouver le passage de la sortie après avoir réussi toutes les quêtes et énigmes tout en évitant les ennemis dressés sur votre chemin (à l'instar de MOKTAR).

TOTAL RECALL sur ATARI ST fut le premier soft acquis sur ma chère 16 bits. En janvier 1992, avec mon C64 vieillissant et pour ne pas passer pour un plouc auprès de mes copains en 6ème, j'argumentais à mon cher père qu'à l'entrée au collège il fallait absolument un ordinateur digne de ce nom pour avoir de super notes (je savais y faire à l'époque).

Une visite chez DARTY à la Défense s'imposa et me mis face à un choix Cornélien entre un AMIGA 500 et un ATARI 520 STE.

Le superbe design de l'ATARI 520 STE l'emporta (tous mes potes en avait un et je voyais le potentiel de duplication de disquettes qui s'offrait à moi) avec comme bonus la boite de TOTAL RECALL sur disquette d'OCEAN.

Techniquement, le soft est bien réalisé, graphiquement irréprochable et reflète bien les décors du film de Paul Verhoeven.

Il fallait dire que je passais d'un moniteur qui mangeait du 8 bits à longueur de journée au 16 bits et j'en avais pris plein la vue au premier lancement du soft. La musique n'est pas en reste et est d'excellente facture. L'intro nous met directement dans l'ambiance du film et on reconnait bien la maîtrise de David Whittaker, maître incontesté en la matière.

La version Amiga et ST sont quasi similaires. Avantage à la bécane de Commodore qui se voit dotée d'un scrolling multidirectionnel fluide (alors qu'il est par bloc sur ST à l'instar de MOKTAR), d'une bande son de meilleure qualité et de bons bruitages. Au niveau des graphismes, les 2 versions restent à égalité avec 16 couleurs.

Je ne pourrai que vous conseiller les versions 16 bits, les conversions sur 8 bits étant forcément en deçà.