Terminator 2
Remo, grand ordonnateur du CPC6128, caution SNES et N64 de Pixel-Maniac
Hasta la vista Baby!
Dans les années 80 et 90, le studio Ocean se fait une spécialité dans l’adaptation des blockbusters du cinéma (avec une prédilection pour l’action) en jeux vidéo ; ils y passent tous avec plus ou moins de réussite : Batman, L’arme Fatale, Rambo, Robocop, ou bien Total Recall (voir l’excellent test du sémillant Leonardo). C’est donc tout naturellement qu’en 1991, ils nous pondent un jeu sur le champion du box-office de l’époque pour engranger quelques dollars de plus : Terminator 2 : Judgement Day.
Graphisme : OK, Gameplay : KO
Si le film de James Cameron est clairement un chef d’œuvre du genre, on peut avoir un peu plus de réserve sur l’adaptation sur nos vieux ordinateurs d’antan. Les développeurs ont clairement mis tout le paquet sur les graphismes au détriment du gameplay, d’une pauvreté affligeante. Rappelons qu’à cette époque sans internet, pour faire de bonnes ventes, les images de la jaquette de dos doivent donner envie d’acheter au jeune geek naïf et boutonneux.
Le jeu reprend en sept niveaux des moments clés du film mais tourne vite en rond. Pour preuve trois niveaux de combat entre le T800 (ce bon vieux Schwarzenegger) et le T1000 sont absolument identiques au décor d’arrière-plan près, soit presque la moitié du jeu, ce qui la fout mal vu le prix des jeux à l’époque.
Level 1 : Vous commencez, dans la peau du T800, par affronter le T1000 dans la galerie marchande : le combat se présente en 2D à la manière d’un Street Fighter 2, la nervosité en moins. Même s’ils sont plutôt bien modélisés, les deux Terminator sont d’une lourdeur et d’une lenteur rarement vues. Vous avez la possibilité de porter un coup de poing, un coup de pied et un coup de tête au méchant T1000 qui se transforme en métal liquide, vous laissant le temps de le coincer contre un mur et d’en finir. Côté combat, on est quand même plus près de la maison de retraite que de la nervosité du film dont il s’inspire.
Level 2 : En suivant, vous voilà dans la scène de poursuite à moto avec John Connor contre le camion du T1000. En vue de dessus, il s’agit d’éviter tous les obstacles et de ne pas se faire rattraper. Le niveau est un peu plus pêchu et ressemble à quelque chose.
Level 3 : Le troisième niveau est un puzzle game puisque vous devez réparer votre main et plus particulièrement les tendons qui composent le poignet. Bon courage pour terminer le puzzle dans le temps imparti.
Je veux tes vêtements, tes bottes et ta moto!
Level 4 : Rebelote, avec la même scène qu’au premier niveau (T800 versus T1000) mais dans l’hôpital où se trouve Sarah Connor (aucun intérêt, vu que seul le décor de fond change et encore, légèrement).
Level 5 : De nouveau un puzzle game avec cette fois ci la moitié du visage à reconstituer puisque le pauvre T800 a tellement pris de shotgun dans la tronche que tout son visage s’est mélangé : idée brillante… Le niveau est tout de même un peu plus jouable que celui des tendons de la main mais il faut être très rapide pour y arriver.
Level 6 : Le sixième niveau ressemble fortement (encore) au deuxième avec la scène de poursuite entre le camion de police de nos héros et l’hélicoptère du T1000. Petite particularité, il faut tirer sur l’hélicoptère en plus d’éviter les véhicules sur l’autoroute pour espérer s’en sortir. Encore une fois, c’est plutôt fun même si un peu répétitif.
Level 7 : Enfin, on nous ressort la scène de combat T800 vs T1000 pour la troisième fois et sans aucune nouveauté (enfin, sauf le décor, vous m’avez compris) pour un final d’une tristesse confondante. Quel feu d’artifice pour le final, les développeurs se sont surpassés….
Vous l’avez compris, le jeu est relativement beau pour l’époque, surtout sur Amstrad CPC, support sur lequel il est testé ici mais le gameplay est proche du néant : répétitif, peu inventif, ennuyeux. Heureusement le jeu est court (oui c’est un point positif pour une fois tellement c’est mou) mais il y avait probablement mieux à faire avec l’une des plus grandes licences du cinéma d’action. Quel gâchis les amis. On se doute bien que tout le budget est parti dans l’achat de la licence comme c’était très souvent le cas à l’époque mais même le vieux nostalgique qu’est Leo ne pourra sauver grand-chose dans ce T2 qui aura eu le tort de me saigner le portefeuille à l’époque, chose qu’encore aujourd’hui j’ai du mal à lui pardonner.
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Conclusion et avis
Pour maximiser le retour sur investissement de l’achat de la licence, T2 était jouable sur presque tous les supports de l’époque : Amiga, Amstrad CPC, Atari ST, Commodore 64, ZX Spectrum…. Il restera comme une belle démo technique de ce que l’Amstrad CPC pouvait produire à l’époque graphiquement parlant. Les couleurs sont belles, les pixels plutôt sympas mais n’espérez pas vous amusez plus de 15 minutes sur ce titre qui vous fait plus sentir dans la peau d’un vieux lourdaud en fin de vie que du terrifiant Terminator.
Points forts
Points faibles
Note 55/100
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Mon Remo, on comprend pourquoi presque 30 ans après tu en as gros!!!
Tout n'est pas perdu puisque grâce à toi, j'ai bien ri.
Je me souviens y avoir joué sur PC... Peut être un portage tardif. En tout cas il ne m'a pas laissé de souvenirs indélébiles.
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