Tintin le temple du soleil
Remo, grand ordonnateur du CPC6128, caution SNES et N64 de Pixel-Maniac
Sans changer la formule, Infogrames remet le couvert et adapte une nouvelle aventure du héros à la houppette
Fort du succès de ses adaptations de bandes dessinées en jeux vidéo, Infogrames remet le couvert avec la plus célèbre de toutes Tintin. Après avoir perdu notre reporter préféré dans les glaces de l’Himalaya, retrouvons un peu de chaleur avec Tintin et le temple du soleil.
En 1996, la Super Nintendo est déjà en fin de vie : la Playstation déroule sa révolution et la N64 moultes fois retardée ne va pas tarder à pointer le bout de son port cartouche. Peu importe pour Infogrames l’éditeur de jeux vidéo français qui va profiter du parc installé de SNES pour encore écouler quelques palettes de cartouches.
Aventure, exotisme et difficulté relevée sont au programme
Graphiquement, on est tout de suite dans le bain, et ce dès l’écran titre qui reprend la couverture du Temple du soleil. Pour les puristes, Infogrames adapte le diptyque Les sept boules de cristal et Le temple du soleil qui voit Tintin et Haddock partir à la poursuite de Tournesol enlevé par un peuple inca qui a survécu au fil des âges.
Comme toujours, l’adaptation est d’une fidélité impressionnante, Infogrames ayant à cette époque une expérience dans le domaine qui n’est plus à démontrer.
En reprenant la formule qui avait parfaitement fonctionné sur Tintin au Tibet, le joueur sait exactement à quoi s’attendre : des graphismes impeccables, une reproduction sur écran des péripéties de l’album et une difficulté qui permet d’avoir un challenge relativement relevé; bien que sur ce point le jeu soit un peu plus abordable que son prédécesseur.
La variété des niveaux permet de ne pas sombrer dans l’ennui d’autant qu’Infogrames nous a concocté quelques niveaux spéciaux à bord de véhicules plus ou moins insolites (autos, train, condor, si si) mais malheureusement pas tous réussis : je prends ici pour exemple le niveau où, à bord de la voiture du capitaine, il vous faut esquiver les voitures et les mobylettes sur une route de campagne : aussi inutile que mal pensé et avec un gameplay aux fraises.
Une formule qui a fait ses preuves
L’alternance entre les personnages comme c’était le cas dans certains niveaux du Tibet, revient ici, même si le capitaine est cantonné à des actions subalternes. Cela permet toutefois de dynamiser le gameplay et lui rajouter un mini côté tactique même si on est loin de Command ans Conquer.
Les codes qui tiennent lieu de sauvegardes sont toujours aussi espacés : comptez environ tous les quatre niveaux sous peine de recommencer l’aventure du début. Tout le reste de l’interface est un copier coller de Tintin au Tibet, avec les trois vies de Tintin et sa jauge de santé qui baisse extrêmement vite dès qu’un obstacle vous touche : on parle ici de balle de pistolet, de bout de bois ou même de feuille, l’impact et le résultat sont les mêmes. Rajouter à cela le compteur temps qui met définitivement fin à la partie si on traine trop en route et dont on se serait bien passer.
Tintin peut marcher, courir, sauter, prendre de l’élan et même monter dans les arbres. Il faut bien cela pour traverser les dangers d’un musée (si si c’est dangereux les couloirs d’un bon musée), d’un port mal famé de nuit, de la jungle amazonienne ou des grottes incas qui sont autant de niveaux que vous traverserez lors de votre périple.
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Conclusion et avis
Comme dans Tintin au Tibet, la musique d’Alberto Jose Gonzalez fait des merveilles avec des mélodies bien adaptées et qui collent parfaitement à l’ambiance du soft. Enfin les interludes sous forme de bulles de BD entre chaque niveau et reprenant fidèlement les albums sont autant d’éléments qui immergent le joueur dans l’univers de Tintin.
Infogrames ne prend pas de risque en cette fin de vie la SNES et réutilise tous ses assets de Tintin au Tibet pour nous proposer ce Temple du soleil. On peut dire que, sans prendre le moindre risque, le pari de l’éditeur est payant car le titre est clairement aussi réussi que ses précédentes productions. Certes les défauts sont présents, souvent les même d’ailleurs, mais le plaisir d’incarner Tintin est intact et la variété des niveaux et des situations tiennent en haleine jusqu’à voir le mot FIN écrit en bas de la page.
A noter que le jeu a été porté sur Gameboy en 1997 et sur Gameboy color en 2001.
Points forts
Points faibles
Note 85/100
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Dernière modif le 2022-02-11 14:49:25
(Dernière modif il y a plus d'un mois par Pixel-Maniac)Vu 1348 fois
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