Battletoads sur NES


Certains matins de printemps ont une fraîcheur de grenouille.


Battletoads
Un niveau vertical assez technique

Si je vous dis Donkey Kong LandKiller InstinctGoldeneye 007Banjo-KazooiePerfect Dark ou encore Conker’s bad fur day et que vous avez les yeux qui brillent comme moi, c’est que vous savez sûrement que le mythique studio Rare est à l’origine de tous ces titres qui nous ont émerveillés au siècle dernier. Mais ce que vous ne savez peut être pas, c’est que le dit studio a été fondé en 1982, bien avant d’être racheté par Microsoft et que même en ces temps reculés il produisait des pépites sur des consoles d’un autre âge. Je vous invite ici à nous pencher sur Battletoads sur NES sorti en 1991 soit un an avant la déferlante Super Nes en France mais qui n’a pas à rougir de la comparaison tant il est le trait d’union parfait entre les deux générations.

Ce qui frappe en premier lieu quand on lance la cartouche sur notre vieille 8-bits adorée, c’est la qualité des graphismes insolente pour l’époque et qui renvoie les Mario et autre Zelda à l’âge de pierre graphique du jeu vidéo. Comme vous pouvez le voir sur les captures de cet article, ce titre sorti en fin de vie de la machine, permet de profiter pleinement des capacités techniques poussées dans leurs derniers retranchements par des ingénieurs au sommet de leur maîtrise du hardware (une fois n’est pas coutume).

Voiture, Surf, Jet, Moto, Hélico, tout y passe!

Battletoads
Rien de tel qu’un peu de surf pour se détendre

Dans la peau d’un batracien belliqueux, vous partez à la rescousse de la princesse Angelica kidnappée par la mystérieuse Reine Noire à travers une série de niveaux tous plus délirants les uns que les autres et à la difficulté infernale pour les joueurs que nous sommes devenus mais relativement classique si on se place 30 ans en arrière et dans la norme qui se faisait à l’époque.

L’autre particularité de ce titre, au-delà de sa beauté graphique est son originalité et sa diversité à travers les niveaux traversés. En effet, au-delà d’être un titre de plate forme ou un beat them all classique, le jeu se permet de varier les niveaux à l’extrême et n’ennuie jamais le joueur tant l’impression de nouveauté et de renouvellement est omniprésente à chaque niveau. Quelques exemples : après un niveau plutôt classique, à base d’ennemis à dessouder façon Final Fight, nous avons droit à un niveau à bord d’un landspeeder genre Star Wars, puis en surf sur un plan d’eau, ou encore à bord d’un jet style Top Gun, ou encore une moto dans des niveaux qui vont toujours plus vite et où le léger aliasing dû aux limites imposés par la machine ne parvient même pas à entacher l’expérience de jeu.

Un titre jouissif mais à la difficulté indécente!

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la qualité graphique est folle pour de la 8-bits

Par contre, ce qui va faire très mal pour les joueurs que nous sommes devenus, c’est l’extrême difficulté du soft qui, comme souvent pour les titres de cette époque, mise tout sur la mémoire encyclopédique du joueur et le fameux« Die and Retry ». Cela permet effectivement de rallonger la durée de vie mais peut également complètement écœurer tout personne normalement constituée et surtout habituée aux sauvegardes régulières : pas de ça ici mes amis, on est des vrais barbares à l’ancienne ! Bon ok, pour ne pas finir dans l’asile du coin, on optera naturellement pour la version Recalbox qui permet les sauvegardes illimitées voire les rewind pour les plus fourbes d’entre nous.

Enfin, dernier atout et non des moindres, il est possible de jouer toute l’aventure à deux en mode coopération (une grenouille verte et une jaune) mais c’est à double tranchant. Si le fait d’être à deux nous avantage clairement pour les niveaux où ça castagne, c’est tout l’inverse dans les niveaux avec véhicules où il faut que les deux joueurs soient parfaitement coordonnés au millimètre pour espérer vaincre les obstacles et surtout leur vitesse de défilement.

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