Shiny Entertainment veut battre le ver tant qu’il est encore chaud. Ce sera chose faite avec Earthworm Jim 2 en 1995, un an après la sortie du 1er volet.
Earthworm jim 2: Le « ver » de trop?
Comme vous êtes un fidèle lecteur de Pixel-Maniac vous avez sans doute déjà savouré notre article sur précédent volet de la franchise Earthworm Jim, sorti également sur Megadrive en 1994. Si le premier jeu est exceptionnel sur de nombreux points, Earthworm Jim 2 semble avec été développé sous Extazy ou alors après un bon repas bien arrosé. Pour cause, il est encore plus déjanté que son aîné.
Earthworm Jim est la création du célèbre programmeur David Perry, lui même fondateur de Shiny et Acclaim. Pour mémoire nous sommes face à un jeu de plateforme/ action assez nerveux et bourré d’humour mettant en scène un ordinaire ver de terre ayant trouvé une extraordinaire combinaison lui conférant de supers pouvoirs.
Sans surprise, c’est au niveau des animations que le jeu se distingue. Avec une pate « Cartoon » et un gameplay original et surtout très varié.
Earthworm Jim 2 sort en 1995, pour le plus grand plaisir des fan du 1er épisode.
Nous avons testé le jeu sur son support original, la Megadrive (comme son aîné). Cette version est de loin la meilleure pour lui tirer tous les vers du nez.
L’humour vache et barjot…
Paradoxalement, ceux qui ont joué au 1er épisode ne seront pas trop dépaysés. La princesse que Jim avait sauvé dans l’opus précédent s’est à nouveau faite enlevée (cette gourde), il va donc falloir partir à sa recherche. Les scénaristes ne se sont, une fois de plus, pas foulé le poigné, mais on leur pardonne bien vu que le fun est ailleurs…
Jim peut toujours sauter, utiliser son long cou comme fouet et tirer avec une mitraillette futuriste. Jusqu’ici rien de bien nouveau sous le soleil (ou sous terre selon).
Pourtant dès le premier niveau on note quelques petites nouveautés bien sympathiques. Maintenant Jim peut utiliser des animaux et d’autres objets pour activer des machines, action indispensable pour débloquer des passages et ainsi avancer dans le tableau façon puzzle game.
Par exemple, le premier passage se débloque en posant un cochon dans un tobogan afin de neutraliser un poisson rouge dans un bocal vous barrant la route (véridique).
Mais ce n’est pas tout, le délire des passages de plateforme monte d’un cran à chaque niveau. Chaque level vous offre un festival de nouveautés toutes aussi barrées les unes que les autres. Heureusement que le ridicule ne tue pas, bien au contraire il vous fait progresser dans l’histoire.
Des niveaux qui se suivent et ne ressemblent pas
Concernant les nouvelles aptitudes de votre ver favori, Jim peut désormais s’agripper à une surface en hauteur verte dégoulinante. Il peut ainsi se projeter d’un bout à l’autre de l’écran telle une balançoire. Il va également creuser la terre (normal me direz vous) pendant un niveau entier, le tout dans un temps limité.
Le génie du game design vient du fait que certaines aptitudes ne sont activées qu’à des passages bien précis de l’aventure:
Grosse tête
Inflated Head est un niveau entier où Jim va flotter dans les airs en gonflant sa grosse tête de nerd. Mais attention aux attaques vicieuses d’un abominable chat qui tentera de vous crever le tête en vous balançant des projectiles ou en vous sautant dessus avec ses griffes.
Qui veut gagner des millions
Des niveaux légèrement décalés, on notera cela dans lequel il faudra répondre à des questions façon émission télévisée.
Lancer de poupon
Il s’agit ici de transporter des poupons qui rebondissent sur un coussin que vous déplacé au fur et à mesure de gauche à droite.
Evidemment je ne vous raconterez pas tout pour ne pas vous spoiler la suite. Si vous avez été séduit par le jeu après cette logorrhée, sachez que la version Megadrive est la plus aboutie techniquement. En tout cas sur console, même si cette dernière n’aura pas droit à un niveau supplémentaire comme dans l’épisode précédent (voir l’article pour en savoir plus).
Earthworm Jim 2 fait parti de ces œuvres passées au Panthéon du jeu vidéo car ayant marqué leur époque et parfois tout un genre.
Ce 2eme épisode de Shiny Entertainment ne déroge pas à la règle . Il se paye même le luxe de proposer des niveaux qui se suivent et ne se ressemblent absolument pas. On conviendra de l’exploit pour un genre relativement convenu qui peut devenir très répétitif.
Barjot à souhait, il pousse le ver jusqu’à le transformer en parasite intestinal durant tout un niveau (pénible au demeurant). Ce Earthworm Jim 2 est le digne successeur de son illustre aîné, même s’il pêche parfois par excès d’orgueil dans le nawak land.
Cette épisode sera le dernier développé par les créateurs originaux. Un volet sur GameBoy Color Earthworm Jim: Menace 2 the Galaxy sortira en 1999 mais il reprend essentiellement des passages des 2 épisodes canoniques.
Sorti en 1999 également sur Nintendo 64 et PC, Earthworm Jim 3D sera sans doute l’épisode de trop. Cette fois Shiny n’est plus à la barre et le développement chaotique n’aura pas aidé un jeu très fraichement accueilli par la critique.
Rabattez-vous donc sur les 2 premiers opus, les seuls dignes d’intérêt, et sur Megadrive s’il vous plait !!
On a aimé:
- le Gameplay varié
- les nouvelles aptitudes de Jim
- l’humour toujours aussi barré
On a moins aimé:
- certains passages limité en terme de gameplay