Baffes et gags en pleine Préhistoire, c’est avec Toki, l’homme singe sur borne d’arcade.
En des temps immémoriaux, bien avant les pyramides et les temples grecs, l’Homme préhistorique déambulait sur Terre, vêtu d’une peau de bête (dans le meilleur des cas) à la recherche de nourriture au milieu d’une nature aussi sauvage qu’hostile.
C’est à peu près à cette époque que vit notre tarzan dusur arcade, Toki, un fier chasseur dans la force de l’âge, et sa compagne la douce Miho. Malheureusement pour le couple, le sorcier Vookimedlo ne l’entend pas de cette oreille. Avec l’aide du démon Bashtar, il décide d’enlever Miho qu’il trouve parfaitement à son goût et avec laquelle il se verrait bien vieillir. Toki, n’écoutant que son courage, tente de s’interposer mais il finit transformé en singe, seul et démuni dans une jungle peu accueillante.
Moi Toki, toi Miho
Après cette introduction aussi passionnante qu’interminable, recentrons-nous sur notre cœur de cible à savoir les jeux vidéo. Oui parce que c’est bien d’un jeu dont je vais vous parler, un jeu d’arcade même qui a fait les belles heures de salles obscures enfumées et bruyantes, j’ai nommé : Toki.
Le jeu est sorti en 1989 en Arcade et développé par TAD. Il est ensuite porté avec plus ou moins de réussites sur la plupart des machines de l’époque : Amiga, Atari ST, Commodore et même NES, Megadrive et Lynx. On est ici face à un pur jeu de plateforme à l’ancienne avec défilement horizontal et vertical dans des niveaux bourrés d’ennemis. Les graphismes colorés et chatoyants sont à tomber pour l’époque, ce qui confère à la borne un vrai succès commercial. Dans un univers complètement délirant, notre singe est capable de tirer avec sa bouche des boules de feu pour se débarrasser des ennemis ou bien de leur sauter sur la tête dans un style plus Mario.
Des bonus permettent de varier les tirs de Toki, le Tarzan de l’arcade : double tirs, tirs entrelacés, lance flamme, etc… et des items savamment placés dans les décors permettent de rendre l’entreprise, très difficile au demeurant, un peu plus abordable (casque de footballeur américain pour se protéger, baskets pour sauter plus haut).
La planète des singes
Les animations sont très soignées, avec un Toki, qui chausse un masque de plongée pour les niveaux sous-marins, utilise des chariots à la Indiana Jones dans un niveau très cyberpunk. Les niveaux justement, restent ancrés dans l’univers préhistorique mais balayent les poncifs habituels : grotte, niveau du feu, niveau de la glace, ….
Le bestiaire très axé animaux mais toujours dans un mode délirant et décomplexé permet de croiser des singes sous toutes leur forme (bondissant, volant, fantômes), des crustacés en tout genre, des oiseaux de feu, des tortues, des piranhas et même des bébés dinosaures crachant du feu en sortant de leur œuf (et qui se révèlent presque plus dangereux que tout le reste).
Les niveaux sont toujours conclus par des boss assez impressionnants et originaux que ce soit par leur taille (ils prennent une bonne partie de l’écran) ou leur façon de combattre : le boss Œil qui balance des multitudes d’yeux rebondissant, l’espèce d’insecte géant qui rote littéralement des BURP à la face de Toki qui se doit de les éviter. C’est complètement déjanté et assumé.
A travers 6 niveaux et autant de boss à tuer, Toki doit se frayer un passage et le moins que l’on puisse dire c’est que ce ne sera pas une balade de santé. Comme toujours sur des jeux de ce type, la difficulté est bien présente et le challenge à relever de haute volée. Encore une borne qui a dû faire les beaux jours des propriétaires de salles d’arcade à 10 francs le crédit de 3 vies (vous la sentez de la rancœur dans mes propos ? oui vous avez raison mais c’était bien sympa quand même).
Toki le tarzan de l’Arcade
Pour terminer, il faut savoir qu’un remake de Toki est sorti en 2019 sur Switch puis sur PS4, XboxOne et PC avec des graphismes entièrement refait mais une difficulté toujours aussi présente même si avec les continus et les sauvegardes d’aujourd’hui, le jeu peut se terminer relativement rapidement pour peu qu’on ne soit pas réfractaire au fameux Die and Retry.