Mystic Defender

Mystic Defender

Sauver le monde en kimono et au lance-flamme.
Disponible exclusivement sur Megadrive, Mystic defender est un jeu d’action / plates-formes développé par Sega pour le lancement de sa console.

Comme son nom ne l’indique pas, Mystic Defender ou Kujakuō 2: Geneijō de son joli nom japonais, est une suite d’un jeu Master System. Bon on vous épargne le cours d’histoire.
Notre Mystic Defender sort donc sur Megadrive en 1989 au pays su soleil levant et à l’été 1990 en France.

Premier boss un brin irritant

Il est, s’il vous plait, le premier jeu Megadrive importé officiellement chez nous. La console de Sega lance la génération des 16-bits, rien que ça. Il se dit dans les milieux autorisés qu’elle en a dans le ventre. Autant vous dire qu’elle est attendue comme le messie.

Le héros est une sorte de mage venu d’ailleurs mais on s’en fout un peu. D’ailleurs la version occidentale du titre a un défaut majeur, elle est édulcorée par la censure de l’époque (fini le sang partout et les filles à poil). Je vous conseille donc de vous faire la main sur la version originale, la vraie, la nippone.

Mystic Defender est l’une des premières cartouches officielles de la Megadrive à sa sortie en France

Mystic Defender est un jeu de plates-formes / action plutôt difficile mais disposant d’une très bonne jouabilité et de contrôles fluides. Si vous mourrez c’est votre faute ou que vous êtes nul et pas celle des développeurs qui auraient pondu un gameplay foutraque.

Préparez votre manette et prenez une assurance bris de glace.

Sans puissance la maîtrise n’est rien : Son Goku est passé par là

Mystic Defender
Lethal weapon 2

Il s’agit avant tout d’un jeu de tir dans lequel vous dirigez le personnage à travers un décor de gauche à droite (dans le genre Castlevania) avec des attaques puissantes à la Dragon Ball! Mais il y a aussi des phases de plates-formes ardues qui mettront vos nerfs à rude épreuve.

Votre héros est donc plus mage que guerrier. Vous disposez alors d’un arsenal d’attaques à distance magiques dévastatrices.

Dévastatrices mais un brin difficile à maitriser. En tout cas il va falloir un peu de pratique avant de comprendre que chacune des attaques est plus ou moins adaptée à un type d’ennemi. Quand vous aurez identifié les cibles et les pouvoirs à utiliser vous allez rouler sur le jeu.

Les attaques sont dévastatrices mais demandent un peu d’entrainement pour être maîtrisées

8 niveaux aux décors variés avec un boss à la fin de chacun

Dans le 1er niveau, c’est promenade en forêt contre chenilles et insectes verts en tout genre. Vous commencez avec une boule d’énergie qui tire droit devant vous (pas possible de tirer vers le haut par exemple). Cependant elle peut être chargée à la manière d’un R-Type et peut quasi « one shot » tous les ennemis de base. Rapidement vous trouvez un sort de flamme très OP (over powered pour les incultes). Vous pouvez viser dans toutes les directions cette fois mais en contrepartie il dispose d’un rayon d’action plus court (faut pas déconner) et il faut le charger pour l’utiliser mais il faut reconnaitre qu’il est de loin le meilleur sort du jeu.

Le premier boss est assez retors, voire un tantinet énervant puisqu’il n’arrête pas à la manière d’un Blanka de sauter et de se mettre en boule. Mais rassurez-vous, les suivants sont pires.

Comme le jeu sait vous récompenser, vous récupérez assez rapidement les autres attaques. Un tir multidirectionnel façon bille de flipper très utile pour atteindre les ennemis volants ou hors de portée et une arme ultime façon bombe atomique mais à usage unique.

Avec ça vous êtes équipé pour affronter tous les monstres. Et côté bestiaire, on est plutôt servi dans le genre fantaisiste et glauque. Les méchants sont pour le moins hétéroclites : chenilles tueuses, enfants mutants sanguinolents, bouillies difformes, oiseaux et autres gargouilles hideuses se joignent à des araignées mortelles, car oui que serait un jeu vidéo sans araignées.

Les niveaux s’enchainent et de la forêt on passe au temple en escalier, aux mondes volcaniques, souterrains. Mais c’est toujours assez fun.

Technique et réalisation correctes mais d’un autre âge

Un des passages les plus pénibles du jeu

Le jeu est difficile mais les contrôles sont précis, c’est ce qui fait qu’on y joue sans être trop frustrés de se faire immoler par une chenille retorse.

Graphiquement, il a quand même vieilli. N’oubliez pas qu’il sort dans les premières années de la console. Il hérite donc d’un visuel très 8-bits mais n’exagérons rien.

Graphiquement il a quand même mal vieilli mais il est sauvé par son gameplay original

Ce qui fait son identité c’est ce déplacement multidirectionnel très bien réalisé et ce gameplay nerveux. On peut se déplacer dans tous les sens, revenir en arrière, sauter et s’accroupir. Le tout couplé à des défilements du décor sur plusieurs plans. Comme un effet de « parallaxe » certains éléments du décor vont changer en fonction de votre position. C’est plutôt astucieux pour donner un effet de perspective et de profondeur. C’est surtout un signe (à l’époque) de la puissance de cette nouvelle console qui va tout casser sur son passage et sortir des titres bien plus aboutis par la suite.

Mystic Defender

Mystic Defender n’est clairement pas le plus grand jeu de la Megadrive. Mais il reste très plaisant à jouer même si aujourd’hui il a plutôt mal vieilli. Il a le mérite d’être un des premiers à faire découvrir la console au grand public. Avec ce titre orienté arcade, Sega donne le ton : fini la rigolade avec des gentils Mario ou Zelda en carton. Maintenant on est dans la cours des grands et ça va taper, cramer et saigner de partout (préférez la version jap par contre). Bon c’est pas encore plus fort que toi mais le chemin est tout tracé.

Note du testeur : 71/100

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