Avec Wizards and Warriors X Fortress of Fear, Guerriers, monstres et magiciens débarquent sur Gameboy.
Oyez, oyez, Gentes dames, nobles seigneurs, damoiselles et damoiseaux, voici venir Kuros le dernier chevalier à l’épée de fer qui part en quête pour délivrer sa belle princesse Elaine dans la forteresse de la peur du vilain sorcier Malkil, voici Wizards and Warriors X sur Gameboy.
Après une accroche aussi alléchante, je sens le lecteur curieux et au bord de l’évanouissement tant l’envie d’en savoir plus sur cette histoire le tiraille. Pas de panique, je suis là et je vais combler ce vide qui manquait dans vos vies et qui fera de vous un retrogamer comblé et apaisé.
Le jeu dont est tiré cette histoire pour le moins passionnante et oh combien originale n’est autre que Wizard and Warriors X : Fortress of Fear, rien que ça, sorti en 1990 sur la Gameboy de Nintendo.
Du sang et des larmes
Je vois venir d’ici le lecteur inquiet : « mais si on en est déjà à l’opus X, ça veut dire qu’on a raté les neuf jeux précédents et qu’on ne va rien comprendre à cette histoire si compliquée de princesse à délivrer ? » Rassurez vous chers lecteurs, ce jeu développé par Rare (encore eux) et édité par Akklaim n’est en fait que le troisième de la série chronologiquement.
En effet il existe deux épisodes antérieurs : Wizards and Warriors sorti sur NES en 1987 aux US et 1990 en Europe et Ironsword : Wizards and Warriors II sorti sur NES en 1989 aux US et 1991 en Europe ; enfin il y a bien un épisode III mais sorti en 1992 sur NES postérieurement à notre épisode Gameboy donc. Vous suivez ? Non ? Mettez-y un peu du vôtre, c’est limpide pourtant ! Pour résumer : pas de trace des épisodes IV à IX, c’est donc le cœur un peu plus léger qu’on peut aborder cet épisode Gameboy.
On est ici dans un univers médiéval avec une pointe de fantastique. Dans la peau de notre preux chevalier en armure, vous arpentez des niveaux de plate-forme bourrés d’ennemis très remuants. Heureusement, des clés éparpillées de ci de là permettent de récupérer des items qui rendent la progression un brin moins difficile même si globalement c’est tendu ! On peut ainsi récupérer des bottes permettant de sauter plus haut et d’atteindre des endroits en apparence inaccessibles, des potions de soin trop rares pour récupérer de la vie ou encore un bouclier de protection.
Un bestiaire monstrueux
La progression se fait en cinq niveaux découpés en plusieurs chapitres (certains cachés par des portes invisibles ou à ouvrir avec des clés) tels que les oubliettes, la salle d’arme ou le donjon. Si les graphismes sont vraiment sympathiques pour l’époque, la durée de vie tient, comme d’habitude, dans la difficulté du titre et surtout la mémoire du joueur. Certains niveaux sont conclus par des combats de boss bienvenus dont il faudra apprendre les patterns pour espérer enchaîner le niveau suivant avec un minimum de vie.
Mais tout n’est pas si simple, tout un tas de bestioles va tenter de vous empêcher de rejoindre le donjon et votre belle : des chauves-souris, des serpents géants, des vautours, des momies, et même des crânes squelettes qui flottent un peu partout. Il n’y en a pour tous les goûts et en quantité telle qu’on frôle l’overdose plus on avance dans les niveaux.
Pas en reste, la musique est diablement efficace, originale et entrainante pour peu qu’on ne mette pas le son trop fort.
Wizards and Warriors X : Fortress of Fear
Ce Wizards and Warriors X : Fortress of Fear est donc un titre sympathique de la Gameboy avec des graphismes très beaux pour du noir et blanc, des musiques sympas, un univers fantastique mais reste comme souvent difficile à jouer de nos jours (merci les sauvegardes dynamiques) et n’incite pas à la rejouabilité une fois le dernier sorcier vaincu, chose qui évidemment n’arrivait pas ou peu en 1990.
On va dire qu’on connaissait par cœur les deux voire les trois premiers niveaux mais que la belle pouvait attendre quelques décennies avant d’être sauvée. Sur ces belles paroles, je vous laisse avec l’adage habituelle : ils se marièrent et eurent une flopée de petits chevaliers…