Bubsy in Claws Encounters of the Furred Kind, jeu de plate-forme réalisé et édité par Accolade, sorti en 1993 sur Megadrive et Super Nintendo pouvait-il concurrencer le grand Sonic?
Bubsy sur Super Nintendo et Megadrive est un chat qui n’a qu’un objectif, récupérer ses pelotes de laine qu’un lapin mal intentionné lui a sournoisement dérobées.
Le chat malicieux est aussi très rapide, puisqu’il peut traverser les tableaux du jeu à une vitesse frénétique ! Ca ne vous rappelle rien ? Mais il est aussi très fragile le matou. La moindre petite touchette sur un ennemi et il meurt. Il devra donc veiller à les éviter ou à leur sauter dessus pour les éliminer. Des prairies vertes du début du jeu jusqu’à un vaste complexe spatial, vous allez accompagner Bubsy à travers des niveaux variés et colorés. Loin de la construction complexe et riche des niveaux d’un Sonic dont il s’inspire à peine, le principal atout du jeu est la très grande variété d’attitude qu’adoptent notre héros et les différents personnages du jeu.
En effet, à chaque action ou réaction, le personnage va nous offrir des animations drôles et délirantes dignes d’un cartoon des années 40. A chaque mort, on a droit une animation particulièrement savoureuse (mention spéciale pour la mort par noyade).
Car oui, Bubsy, comme tout félin qui se respecte, n’aime pas l’eau. Vous apprendrez assez vite d’ailleurs à éviter le contact avec toute solution aqueuse se trouvant sur votre chemin…
Bubsy sur Super Nintendo est-il à la hauteur de Sonic?
Bubsy est développé par la société Accolade, composée essentiellement d’anciens employés d’Activision (rien que çà). Décidée à devenir un acteur majeur du développement de jeux vidéo, elle ne connaitra que des succès marginaux dont Bubsy est un des principaux.
Le jeu adopte un défilement classique à l’horizontale comme tout bon jeu de plates-formes en 2D, et à l’instar de Sonic il est conçu tout en verticalité.
Il faudra donc jouer avec cette possibilité en cherchant les bumpers et autres tremplins pour sauter très haut et débloquer des passages en hauteur, mais gare à la chute. Si le chat retombe toujours sur ses pattes, il n’en demeure pas moins sensible à la gravité. Une chute peut s’avérer mortelle, pensez donc à utiliser votre capacité à planer pour freiner votre descente. Usez également des plaques d’égout qui jaillissent pour atteindre un passage en hauteur, mais attention à ne pas les prendre sur la caboche ou c’est la fin.
De nombreux passages se débloquent en activant des mécanismes, et des raccourcis (sortes de cavernes) permettent de se déplacer instantanément d’un bout à l’autre du niveau.
Le jeu est très vaste, et chaque niveau peut se terminer en empruntant différents chemins, ce qui lui confère une bonne re-jouabilité surtout si vous êtes « complétiste » au point de vouloir ramasser toutes les pelotes de laines et les bonus du niveau.
Rencontre du 3eme type
Le jeu est difficile sans être punitif, tout à fait abordable pour un joueur de Mario Kart comme moi. De nombreux points de sauvegarde sont disséminés un peu partout (de grosses pelotes en forme de point d’exclamation) et un mot de passe est attribué à la fin de chaque grand niveau, ce qui évite de tout recommencer à chaque game over.
Vous allez me dire (?) : mais pourquoi parler d’un clone de Sonic ? Les détenteurs de Megadrive de l’époque, s’ils devaient faire un choix, n’auraient pas forcément opté pour la copie plutôt que l’original. Mais il fallait rendre hommage à ce titre, certes méconnu aujourd’hui mais qui a eu son petit succès en son temps. De plus l’humour cartoon est vraiment jubilatoire, et on se plait à laisser mourir notre greffier juste pour profiter des animations toutes plus réussies les unes que les autres.
Et puis il ne faut pas oublier les possesseurs de Super Nintendo de l’époque qui pouvaient également y jouer puisque le jeu est sorti également sur ce support.
Bubsy in Claws Encounters of the Furred Kind et son héritage
En 1994, Accolade remet le couvert avec un Bubsy II toujours sur Megadrive et SNES. Digne suite des aventures de notre Bobcat favori, il va cette fois pouvoir voyager dans le temps et visiter des lieux variés. La seule véritable nouveauté est qu’il est possible de choisir les niveaux, ce qui permet une progression non linéaire.
Hélas, Bubsy ratera complètement son passage à la 3D puisque Bubsy 3D: Furbitten Planet à l’honneur d’être un des jeux les plus pourris de la Playstation. Qui sait on pourra en reparler quand on fera une soirée « jeux de merde du grenier »…