Xenon / The Bitmap Brothers

Au sol ou dans les airs, combattez de puissants ennemis dans Xenon, pur shoot them up qui supplante les autres titres de sa catégorie en 1988 et annonce l’âge d’or des ordinateurs 16-bits

Petit détail, qui n’en est pas un, Xenon est aussi le premier titre de ceux qui se font déjà appeler « The Bitmap Brothers ». Mais nous y reviendrons un peu plus loin car, en 1988, les développeurs de Xenon sont d’illustres inconnus, enfin presque.

XENON The Bitmap Brothers
On dirait pas mais pour l’époque, ça tabasse la vue et l’ouïe

Dans la catégorie des Shoot, cette fin de décennie ne manque pas de créations, jusqu’à l’épuisement même. C’est oublier le talent qui habite ces programmeurs. En témoigne cette image digitalisée d’un des auteurs que l’on aperçoit dans l’écran et qui annonce le début de chaque zone.

On peut dire que la concurrence est rude en matière de shoot dans les années 80, surtout dans le monde de l’arcade. On ne vous la fera pas, cela ne vous a pas échappé mais en 1987, R-Type, shoot them up séminal de IREM, sévit dans tous les cafés de France. Il nous régale avec ses environnements organiques et métalliques, ces boss gigantesques, sa difficulté relevée et ses nombreux power-up à ramasser indispensables pour avancer dans les niveaux.

Mais si vous voulez en savoir plus sur cette époque, nous vous invitons à lire Les Shoot them up des années 80. Pas besoin d’aller bien loin pour comprendre que Xenon emprunte à tous ces hits qui l’ont précédé: on citera à la volée Xevious (pour son scrolling vertical et son double tir air-sol, R-Type pour ses environnements organiques et ses power-up ou même Time Pilot pour son tir multidirectionnel.

Xenon s’inspire des titres qui le précèdent mais plus encore il introduit une petite variante qui va le rendre unique.

Dans XENON transformez votre vaisseau selon la situation

Vous avez bien compris, Xenon permet de combattre les ennemis sur 2 plans différents. Soit à bord d’un véhicule terrestre soit dans les airs avec un jet. La transformation est rendu possible en appuyant très vite sur gauche et droite de votre croix directionnelle (si vous jouez au PAD ou en utilisant la touche espace du clavier), dans un sens comme dans l’autre et sans limitation.

J’ai bien dit votre clavier car attention, Xenon est un jeu conçu, à l’origine, pour l’Amiga et l’Atari ST qui viennent donc concurrencer l’arcade et les consoles sur leur propre terrain. Pour plus de manœuvrabilité, on vous conseillera de jouer au pad.

Doté d’un scrolling vertical d’une fluidité exemplaire (pour un jeu micro), Xenon est constitué de plusieurs zones toutes découpées en 4 secteurs. Grâce à votre tableau de bord, qui prend bien un tiers de l’écran, vous pouvez surveiller votre jauge et le nombre de vie restantes, vos points, vos bonus disponibles et divers indicateurs plus ou moins utiles.

Comme dans tout bon jeu de shoot de cette époque qui se respecte, chaque niveau représente un véritable défi. Canons multidirectionnels et autres batteries postées au sommet de bunkers vous oblige à jouer le jeu de la transformation. Impossible de faire autrement pour dégommer ces structures perchées avec votre hovercraft. Et votre jet sera sensible aux tirs des batteries antiaériennes.

Des ennemis rampants, que l’on devine organiques, complètent ce bestiaire infernal dont le seul et unique but est de vous pourrir la vie. Détruire les tourelles et autres pièces d’artillerie au plus vite sera la meilleure tactique à adopter pour espérer rester en vie suffisamment longtemps jusqu’au prochain secteur.

Esthétique unique, boss infernaux et musique puissante: tous les ingrédients sont réunis dans Xenon pour lancer le groupe de développeur le plus prolifique de l’ère des micro 16-bits: The Bitmap Brothers

Si vous survivez suffisamment longtemps un boss apparaitra pour vous mettre encore plus la misère. Battre un boss reste toujours une expérience ultime pour le joueur, surtout quand celui-ci rempli la moitié de l’écran!

Les zones se suivent et ne se ressemblent pas, les pièges et autre tir de barrage s’avèrent de plus en plus mortel. La difficulté augmente considérablement à chaque niveau et il faudra vous accrocher pour espérer finir le jeu.

Techniquement le titre est irréprochable. Les graphismes et effets de reliefs sont du plus effet. Ces qualités ont à l’époque bluffé le public, surtout sur Amiga et ST en cette toute fin des années 80.

Dernier détail, et pas des moindres, vous êtes accompagnés tout du long par une musique entrainante se mariant parfaitement avec les décors que l’ont devine à la fois futuriste et très organiques. Ce sera d’ailleurs la marque de fabrique du trio des Bitmap Brothers (Mike Montgomery, Eric Matthews et Steve Kelly) qui explosera l’année suivante avec la suite du titre, Xenon II Megablast, dont vous pouvez retrouver le test sur le site.

Xenon: Premier titre culte du trio britannique « The Bitmap Brothers »

Xenon est un Shoot Them Up superbe. S’il n’invente rien de bien nouveau il se démarque par une petite variante de Gameplay qui va faire toute la différence par rapport à la concurrence.

Pourtant, tout ce que l’on retient de Xenon aujourd’hui, c’est sa suite: Xenon II Megablast qui à bien des niveaux dépassera son aîné. La première moitié des années 90 sera la période de la consécration pour notre trio de star très prolifique qui nous régalera sur les micros Amiga et Atari ST avec des CadaverSpeedball 2Gods ou Chaos Engine pour ne citer qu’eux.

Point de départ de l’ère 16-bit et de l’essor des micro de cette génération, Xenon est un des premiers hits du studio du tri britannique qu’on ne présente plus aujourd’hui. Quasi inconnus à l’époques, ils sortent coup sur coup Xenon et Speedball en cette folle année 1988 et deviennent de véritables stars.
Xenon est aussi connu pour sa musique entrainante qui déjà a permis aux Amiga et Atari ST de prouver qu’il était possible de produire des bandes sons originales et puissantes avec leur configuration. Même si on doit reconnaitre qu’il a bien vieilli, sa fluidité et son gameplay air/sol original font de Xenon un hit indémodable, hélas caché derrière l’ombre de sa suite, Megablast qui lui est bien supérieur il est vrai en tout point!

NOTE GLOBALE: 75/100

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