Super Mario 64

Super Mario 64

Ou la révolution de la plateforme en 3D par Nintendo

A l’occasion des 35 ans de Mario, revenons sur un titre culte et mètre-étalon du jeu de plates-formes/action 3D.

Super Mario 64 accompagne le lancement de la console éponyme qui débute sa carrière en juin 1996 au Japon puis en septembre en Europe. S’il reste bien quelque chose aujourd’hui de la Nintendo 64, ce sont bien ses jeux et en particulier le titre culte dont nous allons parler et qui est issu du légendaire studio de développement Nintendo EAD, à qui l’on doit entre autres Star Wing et Zelda: Ocarina of time, et sous la direction de Shigeru Miyamoto.

En cette belle année 1996, la presse spécialisée s’enflamme au sujet de cette machine au doux nom de code Ultra 64 qui s’est faite désirée, allant de report en report. En attendant, histoire de patienter, on a pu se régaler sur le très bon Super Mario World 2: Yoshi’s Island, chant du cygne de la Super Nintendo en fin de vie et qui signe un de ses plus grands jeux.

Ce nouveau Mario promet une révolution, fichtre !

Nintendo n’est pas profane en la matière. Elle effet, la firme de Kyoto explorait déjà les possibilités de l’affichage 3D avec le développement de la puce Super FX, support matériel justement de Star Wing sur Super Nintendo trois ans plus tôt.

Maintenant, c’est au tour de notre plombier d’acquérir une nouvelle dimension. Si au départ il fut question de sortir un Mario en 3D sur Super Nintendo, les obstacles techniques allaient vite faire passer le projet sur la génération suivante.

« Un jeu en 3D comme vous n’en avez sans doute jamais vu, sans équivalent »

les magazines de JV de l’époque.

Jusqu’à présent la perspective n’était pas totalement absente du paysage. Avec des jeux conçus en 2D mais reproduisant une « fausse » 3D plus ou moins réussie que l’on retrouve dans :

  • Le jeu de course futuriste F-Zero utilisait le très ingénieux mais trompeur mode 7 de la Super Nintendo ;
  • Desert Strike et sa 3D isométrique qui évite de complexes calculs puisque les 3 axes étaient identiques ;

Mais il ne s’agissait que de tours de passe passe. Le matériel de l’époque était loin de pouvoir afficher une 3D réelle, on ne parlait que d’agir sur des éléments précalculés. A partir de SM64, nous allons avoir droit à une véritable 3D calculée en temps réel, ce qui donne accès à une liberté de mouvement jusqu’alors inégalée, le tout rendu possible grâce à une puissance de calcul incomparable sur console.

Nonobstant, il faut apprendre à dompter les nouvelles mécaniques comme :

  • Se déplacer dans un univers en toute liberté qui n’est pas chose aisée quand on est habitué à la traditionnelle croix directionnelle (en passant, invention géniale de Nintendo dans les années 80 et qui reste une référence aujourd’hui).
  • S’accoutumer au fait que nous voyons ce que voit Mario. En effet le point du vue du joueur rentre littéralement dans le monde du personnage. La caméra doit être parfaitement calibrée. A l’époque il n’était pas possible de la diriger avec précision comme aujourd’hui (il n’y avait pas de stick droit). Les développeurs devait donc en permanence s’assurer que cette caméra serait la mieux placée. Le risque était de laisser le joueur perdu voire rebuté par l’expérience. Il était cependant possible de la repositionner via les gâchettes arrières (recentrage).

Et comme toujours big N a la parade, qu’à cela ne tienne, ils inventent le stick analogique (enfin pas tout à fait, mais c’est la 1ere version vraiment aboutie). Appendice remarqué de la nouvelle manette (ou plutôt l’ovni), il va donc permettre à Mario de se déplacer dans toutes les directions. Mario pourra aussi voler, nager, courir ou glisser en tirant parti de cette nouvelle vue à 360° qui s’offre au joueur.

Mais comme toujours dans ce domaine, Nintendo a souvent essuyé les plâtres, car en l’espèce, créer un jeu en 3D était déjà un exploit en soit, mais imaginer un Gameplay autour qui réinvente le jeu de plates-formes va s’avérer être le véritable tour de force de la firme.

Refonte totale du gameplay du jeu vidéo de plate-forme sur console de salon

Le passage du jeu à la 3D est réussi parce que son concepteur, Miyamoto, prend le parti de construire son jeu autour du gameplay avant même de créer les décors. On raconte qu’il aurait passé des mois à arpenter des niveaux quasi vides pour perfectionner les mouvements et maîtriser la fameuse caméra que l’on voit (chose curieuse de nos jours) dans l’HUD.

A partir de là Nintendo prend une avance considérable dans le domaine et ne sera jamais dépassé ni même égalé.

Même lorsque les versions en cours de développement du jeu sont révélées, le public est déjà impressionné.

Le système inventé sera la base de quasi tous les futurs Mario en 3D. Mais pas seulement, tous les jeux de la N64 vont reprendre ce principe, c’est un nouveau paradigme.

Le passage à la 3D (réussi) demande de repenser complètement le gameplay

On retrouvera les innovations de SM64 également dans d’autres jeux 3D de l’époque, comme The legend of Zelda: Ocarina of time, l’avènement de la 3D demande de repenser complètement le gameplay. C’est un véritable saut dans l’inconnu. Les joueurs étaient habitués à des mécaniques de jeu en 2D à scrolling horizontal, avec une vue d’ensemble et une progression linéaire.

Désormais vous pouvez vous promener librement mais surtout vous allez être face à une multitudes de choix auparavant limités. Où vais-je ? Où cours-je ? Quelle porte ouvrir ? Bref, vous venez d’entrer dans une nouvelle ère !

Trouver les 120 étoiles pour terminer Super Mario 64 à 100%

Comme on le disait plus haut, Super Mario 64 apporte son lot de changement. Dans le détail on peut résumer l’affaire en quelques points

  • Les mouvements : l’esquive pour éviter les poursuivants, le saut en longueur pour franchir de longue distance en prenant de l’élan, le saut arrière pour atteindre des distances plus élevées et enfin le saut rodéo pour tuer des ennemis et enfoncer des piliers
  • Les nouveaux objets : indispensables pour progresser dans le jeu, la collecte d’étoiles devient le sport favori de Mario. Les pièces s’affichent désormais en 3 couleurs, les caisses bleues, vertes et rouges donneront à Mario un des 3 pouvoirs ultimes (Mario volant, Mario invincible, Mario transparent pour franchir des obstacles)
  • Les courses : certains niveaux offrent des courses « bonus » contre d’autres personnages pour collecter toujours plus d’étoiles.
  • Les Boss de fin de niveau font leur apparition : à la fin de la plupart des niveaux, vous devez affronter des Boss. S’ils ne présentent pas de difficultés particulières, ils sont vécus pour la récompense ultime.

Le jeu comprend pas moins de 15 niveaux

Le château, au début du jeu, qui fait office de « hub central » :

Niveau 1 : Bataille de Bob-Omb. C’est votre niveau « tuto » qui va vous permettre de vous familiariser avec les mouvements, notamment les différents sauts de Mario. Il y a peu d’ennemis et la progression est facile. D’ailleurs Koopa vous proposera une petite course pour récupérer une étoile !

Niveau 2 : Forteresse de Whomp. Pas de grandes difficultés non plus, c’est la suite de votre entrainement

Niveau 3 : Baie des pirates Première expérience aquatique, la difficulté résidant dans la gestion de votre niveau d’oxygène. Apprendre à vous déplacer dans l’eau n’est pas intuitif, suivez bien les instructions.

Niveau 4 : Montagne Gla-Gla Shuuuusss. Attention à la pente, ici le moindre dénivelé vous fera chuter dans un précipice. Rencontre avec la glace et les pingouins !

Niveau 5 : Manoir de Big Boo Frisson et horreur pour la visite de ce manoir hanté. Pour y accéder il faudra éliminer le fantôme qui se situe dans l’arrière cour du château.

Niveau 6 : Caverne brumeuse Niveau labyrinthique par excellence, vous allez aimer vous perdre… C’est ici que pour le 1ere fois vous aurez accès au pouvoir d’invincibilité du Mario d’acier.

Niveau 7 : Laves fatales 1ere réelle difficulté dans ce niveau où vous allez avoir chaud à la moustache.

Niveau 8 : Sables trop mouvants. Zone de la pyramide. Assez difficile également.

Niveau 9 : Affreux bassin. On replonge à nouveau, l’occasion de découvrir le sous-marin de Bowser.

Niveau 10 : Chez le roi des neiges. Son monde est glacé et aussi mortel que la lave, un conseil éviter de vous tremper.

Niveau 11 : Monde trempé-séché. Lieu original ou il faudra jongler avec différent cristaux qui influeront sur le niveau de l’eau !

Niveau 12 : Trop haute montagne. Voici un niveau pour montrer vos talents d’alpiniste. Attention à la chute quand même.

Niveau 13 : Île grands-petits. Vous pouvez choisir de commencer le niveau en mini ou maxi Mario. Il faudra faire les 2 pour récupérer toutes les étoiles de toute façon.

Niveau 14 : Horloge Tic-TacInfernal est bien le qualificatif à propos pour ce niveau. Arrachage de cheveux et bris de manette au programme. Ne tombez pas sous peine de tout recommencer. tic tac…

Niveau 15 : Course arc-en-ciel. Une dernière balade pleins cieux, avec un niveau plutôt technique. Sa difficulté réside en votre habileté à rester en l’air et éviter les nombreux pièges.

Et Bowser ? Au cours de votre aventure, vous allez le rencontrer par 3 fois. Il ne se relèvera pas de la 3eme confrontation et Bravo vous aurez fini le jeu, enfin presque…

Super Mario 64

Si les premiers niveaux, par leur simplicité, permettent de s’adapter aux nouveaux contrôles, à partir de la montagne Gla-Gla cela se corse un peu. La piste rendue glissante par la glace ne tolère aucun écart dans les contrôles et parfois on peste contre le jeu après une chute non désirée dans un ravin. Qui n’a pas piqué de crise contre cette caméra capricieuse qui nous laisse coincé dans un angle ou qui vous masque le danger à venir ? Il faut l’avouer les contrôles sont encore un peu « rugueux » et réclament une certaine précision, encore plus à l’époque quand on dispose d’un seul stick analogique sur la manette (l’équivalent du stick gauche d’aujourd’hui).

En définitive, collecter les 120 étoiles du jeu ne sera pas une mince affaire.

Super Mario 64, une œuvre culte indissociable de la dernière console à cartouche de Nintendo

Super Mario 64 fait partie aujourd’hui des œuvres cultes qui ont plutôt bien vieilli et que l’on regarde avec nostalgie tant il nous ont fait rêver. Merci Mario !

Super Mario 64, jeu le plus vendu de la N64

On continue d’y jouer puisque les speedrunners s’amusent encore aujourd’hui à battre des records grâce à l’exploitation des bugs d’origine. Pas étonnant quand on sait qu’il s’est vendu à + de 11 millions d’exemplaires, sans compter les rééditions.

les speedrunners s’amusent encore aujourd’hui sur Super Mario 64!

Comment jouer à Super Mario 64 en 2021 : émulation ou cartouche d’origine?

La version d’origine sur N64 reste l’expérience la plus fidèle pour les puristes, même s’il est possible d’y jouer sur des version émulée comme Super Mario 64 DS et plus récemment sur Nintendo Switch avec une version plutôt propre quasi identique à l’original (voir la vidéo proposée plus haut) dans une compilation intitulée Super Mario 3D all stars.

Super Mario 64

_Super Mario 64, l’avis du rédacteur

  • Parce qu’il est le premier à révolutionner le genre et qu’il y a un avant et un après Super Mario 64.

  • Des contrôles et une caméra qui peuvent paraitre un peu rigides et capricieux par rapport aux standards d’aujourd’hui.

_Note du testeur: 95%

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– Comment finir Super Mario 64 à 100% ?

Pour compléter Super Mario 64 à 100 il faut d’abord finir le jeu, battre Bowser et collecter les 120 étoiles du jeu, sachant qu’un minimum de 70 est obligatoire pour terminer juste l’histoire.

– Peut on jouer à Super Mario 64 on line gratuitement ?

Il est possible de jouer à Super Mario 64 gratuitement et simplement sur son navigateur web grâce à l’émulation on line. Nous vous invitons à lire l’article suivant sur le site de Pixel-Maniac: Comment jouer rétro on line.

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